vendredi 15 avril 2011

Weekend à Chivay

Les photos sont arrivées !!

Donc, nous sommes parti(e)s d'Arequipa le jeudi à 14h ou 14h30, au départ, on devait partir à 13h au plus tard, mais on est passé(e) chercher une machine à laver chez la belle-soeur de Fernando. On part, Fernando qui nous dit, c'est bon, la voiture est révisée, y a pas  de soucis, il faut juste aller chercher de l'essence.... Oui, sauf que depuis deux semaines au moment du départ, la raffinerie était en grève, enfin ses employés. donc on a plus ou moins fait le tour de la ville pour trouver du carburant. On a bien rigolé. Nous voilà parti(e)s. Léger détail, Fernando n'avait pas ses papiers, sa copine était repartie à Chivay avec. Donc au moment de passer les contrôles policiers, c'est Claire qui a conduit, je suis bien contente de ne pas avoir pris mon permis ! Je vous jure, ce pays, c'est un truc de fou ! Et donc 3h30 de route environ. Paysages MAGNIFIQUES, photos à gogo, sauf quand on s'est retrouvé(e)s dans le brouillard à mi-chemin, on a suivi un camion pendant une bonne heure, on ne voyait pas à 5 mètres, on apercevait les feux des autres véhicules au dernier moment, impossible de doubler. On a vu beaucoup de lamas et alpagas, la différence est toujours difficile à faire. Certains on fait la course avec nous sur la route, c'est assez flippant même si on était sur l'altiplano. Normalement, sur la route, nous avons passé(e)s un col à 4900 mètres d'altitude. Mais je sais pas où ! Les routes sont en super bon état, de temps en temps, il y a des pierres qui sont tombés des montagnes qui font que nous sommes obligé(e)s de nous déporter sur l'autre côté de la route.




Nous sommes donc arrivé(e)s le jeudi en fin d'après-midi, on est allée faire un tour avec Patrice et Agnieszka, les deux qui sont à Chivay, on a mangé du poulet frit au marché quotidien, c'était bon. Les locaux de Chivay sont très rustiques, la maison est la maison familiale de Fernando et Miriam, il y a 4 chambres pour les stagiaires et deux chambres plus grandes pour la famille de Victor, le frère de Fernando et Miriam. Il y a deux autres chambres dans un autre corps de maison. Il y a trois salles de cours, la salle A, nous sert aussi de salle à manger, la salle B, sert aussi de jardin d'enfants (et je dois aider Miriam tous les matins.... OUAIS.... mais au moins je tourne pas en rond) et la salle C, sert de salle informatique. Mais je crois que les cours d'info n'ont pas encore commencé. Il faudrait installer internet et avoir un prof. Il y a une gazinière qui n'a qu'un bouton, un frigo qui ne ressemble à rien et dont on ne se sert pas tellement il est en piteux état. Sinon, ça va, quand on monte à l'étage, se sont des escaliers extérieurs, la porte est très petite et je me suis cognée plusieurs fois. Les chambres sont séparées par des cloisons très fines parce que l'endroit où nous sommes ne faisait qu'une pièce. Le parquet craque quand nous marchons dessus, ce qui donne l'impression que tout va s'écrouler. Les chambres sont très petites, à peine 9m². Je pense que j'ai la bonne chambre, le soleil rentre par une des deux fenêtres le matin et par l'autre l'après-midi, il fait donc assez chaud dans ma chambre. Mais quand j'en sors, la polaire est nécessaire. Point positif, je n'ai pas encore eu froid la nuit.


L'église de Chivay

Le vendredi matin, nous sommes allé(e)s à la Calera, les thermes du village. On a failli payer le prix fort (10 soles pour les touristes et par personne) mais Fernando a insisté sur le fait que nous étions professeurs permanents pendant des mois donc on a payé 2,5 soles par personnes. (10 soles = 2,7 €, ce n'est donc pas cher pour un européen mais on s'habitue assez vite à la vie pas chère). C'est super agréable quand il n'y a pas d'eau chaude. Les odeurs de soufre sont fortes mais on apprécie l'eau à 38°C. On est resté une bonne demi heure avant de repartir pour la maison et la réunion que nous étions sensé faire mais que nous n'avons pas faites, Patrice et Agnieszka étant sortis pour prendre l'air. Le vendredi soir, les 4 stagiaires, nous sommes partis pour Cabanaconde, un peu plus enfoncée dans le canyon (à Chivay, nous sommes au début). Nous avons dormi dans un hospedaje, sorte d'auberge de jeunesse, qui voulait nous faire payer 10 soles la nuit, par personne, dans la même chambre. Patrice a négocié en disant que nous étions profs et nous avons eu une réduc' de 2 soles. Il faut souvent le faire dans la région pour que nous ne soyons pas considérés au même titre que les touristes.

                                                                  le début du chemin

Le samedi matin, 5h30, départ pour le canyon, super flippant au départ, mais la descente, c'était du gâteau comparée au reste (même si je me suis tordue la cheville gauche et la cheville droite et que j'étais surtout concentrée sur là où j'allais poser mes pieds). Il m'a fallu traverser un pont inca, suspendu au dessus du canyon. Mais c'était un pont en très bon état, pas de planches manquantes ou quoi que ce sois mais quand on marche dessus, ça bouge, un peu comme une sorte de vague. Au moment de traverser, pardon Claire et Patric, crise de panique à la limite de la crise de tétanie, fourmis dans les mains, qui bougent toutes seules et qui, si je ne les bouge pas moi-même sont tétanisées. Bref, ce passage-là n'a pas été une partie de rigolade. Une fois le pont passé, un Péruvien qu'avait accompagnée Agnieszka nous dit de passer par un chemin un peu galère, où on s'est presque retrouvé(e) dans le vide à plusieurs moments. Ensuite, petite pose, histoire que je me calme un peu (quand j'y pense, j'ai du vraiment être un poids pour eux). On repart, tout va bien (ou presque) c'est du plat. Mais j'ai quand même le souffle court quand il faut faire un peu de grimpette. Les chemins de ce côté-là étaient un peu plus dans les terres, à certains moment on se retrouvait à flanc de montagne mais ça allait bien. D'ailleurs, toutes les photos ou presque ont été prises par Claire qui avait le pied plus sûr et beaucoup moins la trouille que moi !!

Claire sur un rocher

le petit chemin que nous avons descendu


Moi, Agnieszka et Patrice





le pont inca


Ensuite, on a rencontré un Canadien qui nous a dit qu'il était perdu et qu'on lui avait dit qu'il avait pris le mauvais chemin. Sauf que c'était le bon. On nous avait renseigné et on avait pris ce chemin mais on a fait demi-tour pensant que nous nous étions trompé(e)s. Mais nan, on a passé presque 1h30 à faire cet aller-retour. Petite montée qui me casse les jambes et les forces mais je réussis à finir. Après ça, encore du plat, jusqu'au prochain pont. Plus petit, je réussis à passer plus facilement. Seulement, à force de panique, je n'ai presque pas mangé de la journée, donc la dernière montée avant le plat et la dernière descente, au lieu de le faire en 20 min, j'ai presque bien mis 1h. Mais je l'ai fait. Une petite pause grenade généreusement offerte par la Péruvienne qui avait son stand. Une petite demi-heure de pause et on repart à travers un petit village super mignon, un autre chemin un peu chaud, assez large mais en sable.

la femme de Elmer


un cheval


la plaza de arma, qui dans tous les villages est pavée.

après qu'on croise Elmer.

le chemin...


Ensuite on se retrouve sur un chemin plutôt large, sur une plaine d'altitude pour finalement descendre pendant une bonne heure vers notre point de chute pour la nuit (et traverser un dernier pont toute seule). Un camping hôtel qui s'appelle Oasis, le gérant super sympa, on a bien discuté. Nous sommes arrivé(e)s vers 15h30/16h. On a piqué une tête dans la piscine sous la pluie qui a commencé à tomber au moment où nous arrivions, coup de chance, je pense que nous aurions mis plus de temps si nous avions marché sous la pluie. La nuit est tombée vers 17h30 et nous avons rencontré un Allemand qui travaille le dimanche à l'Oasis. Nous avons beaucoup ri et discuté et nous nous sommes couché(e)s vers 21h30.

Oasis


le voyage en mule commence. Les photos sont de Claire.









Le dimanche, levé(e)s 5h30, départ 6h30. Seulement, n'ayant pas beaucoup mangé et ayant les deux chevilles tordues, je suis repartie très difficilement. Je pense avoir fait à peine 100 mètres sur les 1100 à grimper pour retourner à Cabanaconde. Et là, Ô Joie, un monsieur passe avec des mules, voit que je n'en peux plus et me propose de prendre sa mule. J'accepte avec l'approbation véhémente de Patrice et Claire, et me voilà à dos de mule (la pauvre, enfin "le", il s'appelait Felipe.) pour finir l'ascension de la montagne. Et je dis "merci" à la mule, parce que c'est un chemin très difficile, façonné un peu comme un escalier avec des marches assez hautes. J'avoue que je n'étais pas tout le temps rassurée sur la mule, surtout quand elle se décalait sur le bord du chemin. Et donc, au bout de 2 heures de grimpettes, arrivée en haut, Mario (le Péruvien) m'a ramenée le plus près de Cabanaconde où j'ai attendu les autres pendant trois heures à côté d'un ruisseau d'irrigation de champs. J'ai pris un coup de soleil de ouf, même mes yeux ont pris un coup alors que j'avais mes lunettes. Une fois les autres arrivés, nous sommes repartis pour Chivay par le bus de 14h.


Cabanaconde, la plaza de arma

un condor vu du bus

le canyon

C'était, ma foi, une expérience riche en émotions. Je ne sais pas si je serais capable de le refaire. J'ai eu beaucoup de mal et je pense que c'était trop difficile pour une première fois.

Une petite anecdote que j'ai oublié de raconter. Dans le bus pour Cabanaconde, nous avons rencontré Elmer, qui nous a dit qu'il habitait dans le canyon et que nous le rencontrerions au cours de notre marche, et nous l'avons effectivement rencontré. C'était vraiment agréable. Il était content de nous voir et inversement. Le Pérou, c'est ça aussi, rencontrer une personne, discuter, savoir qu'on ne la verra peut-être plus jamais mais ne pas l'oublier pour autant.

Dans le bus du retour, nous avons vu quelques condors, de loin mais il y a des photos. Nous y retournerons avec Claire et sûrement Adeline qui arrive la semaine prochaine.

D'ailleurs, la semaine prochaine, c'est la semaine sainte, donc je pense rester à Chivay jusqu'au mercredi qui suit. J'irais peut-être me connecter là-bas. Mais il n'y aura pas de photos, les connections sont très lentes.

Le matin, je m'occupe d'enfants avec Miriam... Et mardi après-midi, j'ai eu mes premiers cours de français. Je ne vais pas me prononcer maintenant, ce n'était que le premier cours pour les deux groupes. Je mettrais plus d'infos la prochaine fois.

Je suis rentrée sur Arequipa mercredi à 17h, pour me faire embarquer à donner un cours aux gamines que j'avais déjà eu la semaine dernière. J'espère que je ne les aurais plus, parce que j'ai déjà accepter de faire la garderie le matin avec Miriam. Je sais que je devrais pas me plaindre, je suis au Pérou et tout et tout, mais les enfants, c'est vraiment pas pour moi.

Et donc, jeudi, cours d'anglais à Arequipa. Je commence un peu mieux à savoir où je vais. Je commence à m'organiser mieux, je suis contente. Y a encore des trucs pas clairs au niveau des cours à Arequipa mais je vais voir comment ça va se finir.

Voilà, je crois que j'ai tout mis.

Je ne sais pas quand je posterais la prochaine fois. Donc bon weekend à tous.

Camille