vendredi 29 avril 2011

Anecdote, il en arrive des choses en une journée.

Petit moment stressant de la journée.

Aujourd'hui nous sommes allées en ville pour visiter un peu et manger entre nous. Nous devions aussi aller faire les courses pour la maison. Sauf que, au moment de prendre le combi (sorte de bus) en direction de Zamacola (quartier où il y a l'association, sur la route nous passons normalement devant un supermarché. D'ailleurs, il faut que je vous raconte comment ça fonctionne ces trucs.), nous avons pris un combi (il y avait écrit Zamacola sur la pancarte) jaune et nous nous sommes retrouvées dans un quartier à bien 30/40 minutes du centre ville. Et comme ça j'ai appris qu'il y avait un club équestre à Arequipa. J'aimerais bien retourner voir ce que ça donne.

Donc, les combis, c'est un système de transports en commun. Il n'y a pas d'arrêts prédéfinis, quand t'en vois un, tu fais un signe et il s'arrête. Ils fonctionnent par code de couleur (ce que nous avons appris aujourd'hui en détails) et il faut regarder les destinations principales qui sont inscrites sur le pare-brise. Pour la prochaine fois, on saura qu'il ne faut prendre QUE les combis blancs, soit en direction de Bolivar Sucre pour aller en centre ville, soit en direction de Zamacola Belaunde pour rentrer au Cetpro, et donc, à la maison.

Ah oui, aussi, il ne fait pas forcément toujours bon d'être grand(e) dans un combi... Debout, on a la tête qui touche le plafond, quand il n'y a pas beaucoup de monde, ça va, mais quand la bestiole est blindée de gens, c'est la grosse débandade, enfin d'après ce que Patrice a vécu, moi, ça ne m'est encore pas arrivé. Oui, parce qu'il faut savoir que, quand c'est l'heure de pointe, on ne peut plus bouger un doigt tellement il y a de monde entassé.

C'est une expérience qu'il faut vivre, c'est juste énorme ! Un peu style "collectivos" mais en plus grand ! XD

Nouvelles ? Vous avez dit nouvelles ? En voici, en voilà.

Miriam et Adeline

Salut à tous !

Je suis restée une semaine et demi a Chivay, j'ai eu des cours de francais lundi et mardi et le matin, j'aide Miriam avec les petits pendant deux heures. ça va, ils ne sont pas tous horribles. Mes étudiants de français sont sympa mais il ne faut pas être pressée. Ils sont lents dans l'apprentissage parce qu'ils ont souvent un travail, une famille ou étudient au collège ou au lycée.

Donc mon weekend à Chivay. Mercredi sont arrivées Claire et Adeline, mais tard, donc l'après-midi, j'ai dormi. Et ça fait du bien, je n'ai que le vendredi et le dimanche de libre. J'ai des cours le samedi matin et à partir de la semaine prochaine, l’après-midi aussi. Donc plus beaucoup de temps pour faire mon rapport de stage que je dois rendre le 28 mai au plus tard. En fait, à Chivay, je suis sensée delester Agnieszka et Patrice de travail mais c'est moi qui doit rendre mon rapport de stage le plus tôt. Cherchez l'erreur. Bref, weekend à Chivay, le jeudi, nous sommes allés a la Cruz del Condor, on en a vu pas mal et deux de près, que j'ai pris en photo, bien évidemment !! On est resté là-bas presque tout l’après-midi, ce sont vraiment des oiseaux immenses. Ils se sont fait attendre et désirer. Ils sont fiers ces oiseaux. A priori, ils peuvent vivre jusqu’à 85 ans et au moment de leur mort, ils montent très haut (plus de 7000 mètres) et se laissent tomber pour aller s’écraser dans la montagne.
Adeline et Fernando

Claire, Miriam, Adeline et Fernando

un condor

l'allemand me suit partout -_-"

le canyon

les nuages

le canyon

les nuages encore

un jeu de lumière


un pont au-dessus du canyon




Oui, en fait c'était un grand weekend parce que c'était la semaine sainte donc pas de cours le jeudi, vendredi et samedi. La semaine sainte c'est assez spécial, je n'ai pas de photos des procession car elles se déroulaient la nuit et mon appareil photo ne prend pas de bonnes photos la nuit. Pendant la semaine sainte, il y a des procession tous les soirs et elles se baladent dans les rues du village. les habitants peuvent mettre un petit autel et la procession s'arrête et prie pour eux. C'est assez intéressant à regarder. Plus de détails dans les histoires au fil de la semaine.

Donc vendredi matin, réveillées de bonne heure, nous voilà parties pour le pont inca de Chivay qui passe au-dessus du Canyon. C'est assez beau je trouve, sauf la partie qui a été rajoutée pour les voitures. On est montées sur la colline qui surplombe le pont et on a découvert des ruines d'un vieux bidonville, abandonné il y a une quarantaine d'années si j'ai bien compris. Nous, on se faisait des films d'anciens villages inca avec un autel de sacrifice humain ou animal et tout, mais rien à voir. Enfin, on a bien rigolé ! Ensuite on est rentrée vers 11h je crois et Fernando, parce qu'on n'avait dit à personne où nous étions allées (Miriam savait que nous étions sorties mais pas où exactement et on n'avait pas prévu de grimper sur la colline), est allé nous chercher sur la place des armes, place principale de tous les villages et de toutes les villes du Pérou. Sauf que nous n'y étions pas. Oups !
le pont inca







Ensuite, nous sommes partis avec ses cousins au village de Yanque (à 15 min en voiture de Chivay), où nous ne nous sommes pas vraiment arrêtés. En fait, Fernando nous a emmené dans l'ancien village de Yanque, qui s'appellait Uyo-Uyo ou Uyu-Uyu, village inca en ruine à priori trèèèèès vieux. Et quand Fernando guide, il ne faut s'attendre à grimper par le chemin touristique... Non, il faut s'attendre à faire un peu d'escalade sur les murs des terrasses incas. Mais le détour en vaut le coup ! C'est vraiment magnifique. Une fois arrivés, Fernando nous a donné des feuilles de coca afin de faire un petit rituel. En fait, il fallait que nous soufflions dessus 3 fois et que nous demandions la permission à l'Apu, la déesse Terre, la Pachamama de nous retrouver dans cet endroit. Ensuite, nous avons dû enterrer les feuilles sous une pierre qui se trouvait au soleil. Ils prennent très à coeur cette tradition. Il y a deux touristes de Lima qui se sont perdus dans le Canyon et, selon Fernando, ils n'avaient pas fait le rituel. Nous non plus, mais nous ne le savions pas. Patrice m'a dit qu'il l'avait fait. C'est peut-être grâce à eux que nous ne nous sommes pas perdus. Et c'est peut-être à cause de ça que j'ai eu autant de mal.




escaliers dans le mur


Pour en revenir à Uyu-Uyu, les ruines sont vraiment magnifiques. Nous avons croisé trois ânes trop mignons, et sur le chemin du retour, des chevaux qui allaient, avec leurs maîtres, chercher les touristes de l'hôtel en contre-bas de la montagne. Hôtel de riches à priori. Et quand on le voit, ça fait très artificiel ! Après cette petite balade bien sympathique (j'ai grimpé plus vite que les Péruviens de Lima XD trop fière de moi), nous sommes allés, pour un moment détente, à la Calera de Yanque, beaucoup plus petite et un peu moins chaude, mais tout autant sympathique. On est resté une petite heure, et ensuite nous sommes rentrés sur Chivay pour manger la pizza du frère de Fernando. Jambon, fromage et ananas, muy rico ! L'après-midi, on s'est baladées dans Chivay et je me suis achetée un bonnet péruvien... bleu et réversible. Ah ! Et j'ai un sac que j'ai acheté il y a deux semaines quand je suis allée me balader dans Arequipa avec Claire. Touriste !











On est rentrées pour la messe du soir, parce que c'était le vendredi saint, donc gros évènement et la famille de Fernando fait partie d'une confrérie dont la présence était indispensable. Nous n'avons pas fait toute la messe, nous avons regardé du parvis de l'église la fin de la préparation de la procession et nous avons coupé à travers la ville pour voir la procession dans son ensemble à chaque fois. Ensuite Adeline est rentrée se coucher. Avec Claire nous nous sommes posées à un croisement de rues, parce que nous avions perdu la procession. Et, finalement nous sommes rentrées. Et là, commence une histoire super drôle !

En rentrant, nous trouvons la porte du CETPRO ouverte, réflexe logique et naturel, nous la refermons ! Horreur, nous n'aurions JAMAIS dû le faire. On se pose dans la salle à manger pour le café/clope de Claire avant d'aller nous coucher. J'entends du bruit au niveau de la porte, je pensais que c'était un chien qui essayait de rentrer comme il en arrive souvent. Je vais voir, grossière erreur, c'était effectivement un chien, qui n'essayait pas de rentrer mais qui essayait de sortir. Un berger allemand. Je crie "Fuera!" (en gros "Va-t-en!") parce que je pensais qu'il venait de rentrer, je n'avais pas vu que la porte était fermée. Réaction du chien : aboiement et grognement. Vraiment méchant. Réaction de Camille : battre en retraite ! Je suis retournée dans la salle, je l'ai dit à Claire et on avait vraiment la trouille (mais le chien aussi) et on l'entendait taper dans la porte pour sortir. Nous nous sommes barricadées une bonne heure (on était morte de rire, mais de stress) espérant que Fernando ou quelqu'un rentrerait à la maison, on a même mis une chaise pour essayer de bloquer la porte de la cuisine (sauf que ça ne bloquait rien du tout). Du coup, à minuit, parce que super fatiguées quand même, on a tenté une sortie héroïque, qui a fonctionné, on est allée se coucher. Le comble de l'histoire, c'est que personne, je dis bien PERSONNE, n'a vu le chien en rentrant à la maison. Bizarre !


Le samedi, nous avions eu en projet d'aller à Coporaque, village pas loin de Chivay, chez des amis de Fernando et d'aller à la Calera de Coporaque. Vous allez me dire "mais ils les font toutes ou quoi ?", j'ai envie de répondre "pourquoi pas ?". Sauf qu'ils n'étaient pas là, donc projet avorté. Nous sommes finalement allés à la Calera de Chivay (uh uh uh) à pied, ayant pour guide Fernando... Donc oui, encore plein de grimpettes !! Plus dures que le jour précédent, j'ai un peu beaucoup craché mes poumons mais je l'ai fait. En redescendant sur la Calera, nous avons croisé une plate-forme de tyrolienne, les filles veulent la faire, moi je ne sais pas encore, c'est assez impressionnant. Je vais réfléchir mais on saute quand même dans le vide pour passer au-dessus du rio. Les chocottes !

Autant dire que, encore une fois, la baignade dans la piscine a été bien appréciée après une bonne heure et demi de marche et d'escalade (oui, vous n'avez pas oublié que c'est Fernando le guide et que pour monter, les chemins n'en sont pas vraiment). Nous sommes rentrés en voiture, Fernando avait perdu sa carte de crédit... qu'il avait oublié dans la machine. Et qui a été annulée. En fait, ici, on a l'argent avant d'avoir la carte, donc si on oublie la carte, la machine l'avale et l'annule. Si c'est une carte péruvienne, je crois que ça marche autrement pour les cartes des autres pays. Enfin j'espère, en tout cas, je ferais super attention !

L'après-midi, nous sommes retournées nous balader avec Claire et Adeline sur les bords du rio. Mais sans le soleil c'est un peu frisquet !
Le soir du samedi, il y a eu une course entre la Vierge Marie et Saint-Jean pour la résurrection de Jésus. En fait ce sont des grandes figures, super lourdes, portées par les Péruviens et ils doivent aller, en courant, de l'autre côté de la place d'armes. Il faut le voir pour le croire, c'est fou. Et en fait, de l'autre côté il y a un ancien lieu de culte de la Pacha-mama dont j'ai parlé avant.
Et après ça, on s'est retrouvées embarquées pour une soupe d'amitié chez des gens pour le jour de la résurrection. ça faisait un peu soupe populaire mais c'était assez drôle. On est restés là-bas jusqu'à 2 heures du matin facilement et on a eu droit à l'embrassade d'amitié avec presque tous les Péruviens que nous avons croisé. Parce que nous sommes arrivés à l'église avant la fin de la messe. Et au moment de partir à 2 heures du matin, tous nous on dit "à demain" pensant que nous étions très croyantes et que nous serions à la messe.

Lundi et Mardi, reprise des cours de français et le matin jusqu'à mercredi avec les petits. Avec Adeline, nous avons décidé de cuisiner ensemble comme ça c'est moins ennuyant. Mercredi après-midi, retour sur Arequipa avec Adeline. On a vu des vicuñas, qui sont plus fins que les lamas et les alpagas, de loin, on croirait presque voir des antilopes. Et jeudi soir, donc hier, grosse frousse, une araignée assez grosse juste au-dessus de mon lit. Et à part nous,  il n'y avait personne. Et aucune des trois ne voulait tuer la bête sauvage. Mais heureusement, Fernando et Miriam sont arrivés ! Fernando a pris sa claquette et a explosé la bestiole. Nous avons pu dormir en toute sérénité. On a dormi toutes les trois dans la chambre, au début Adeline dormait en bas mais trop de bruit donc on a monté son matelas. Je sens que ça va être joyeux. Aujourd'hui balade et repas en ville de prévu. Demain matin, j'ai un cours et dimanche et lundi, c'est le weekend. En fait, si le 1er mai est un dimanche, ils s'arrangent pour avoir un jour férié quand même. Donc lundi, pas cours.

Et dans une semaine, anniv' au Pérou, classe, non ?

Voilà pour les nouvelles, je pense avoir tout dit. Sinon, je mettrai un autre message ce soir !

Bisous à tous ! Et merci pour vos messages, ça me fait super plaisir !

Camille

PS : oui Cho, y a ça, mais ici ce sont des taxis-moto.

mercredi 27 avril 2011

Message rapide

Coucou,

Je suis rentrée de ma semaine et demie à Chivay. Je vais écrire un truc ce soir à la maison et je le posterai demain. En ce qui concerne les photos, j'essaie de passer par Picasa pour que vous puissiez tous les voir.

Merci pour vos commentaires.

Bisous,

Camille

vendredi 15 avril 2011

Weekend à Chivay

Les photos sont arrivées !!

Donc, nous sommes parti(e)s d'Arequipa le jeudi à 14h ou 14h30, au départ, on devait partir à 13h au plus tard, mais on est passé(e) chercher une machine à laver chez la belle-soeur de Fernando. On part, Fernando qui nous dit, c'est bon, la voiture est révisée, y a pas  de soucis, il faut juste aller chercher de l'essence.... Oui, sauf que depuis deux semaines au moment du départ, la raffinerie était en grève, enfin ses employés. donc on a plus ou moins fait le tour de la ville pour trouver du carburant. On a bien rigolé. Nous voilà parti(e)s. Léger détail, Fernando n'avait pas ses papiers, sa copine était repartie à Chivay avec. Donc au moment de passer les contrôles policiers, c'est Claire qui a conduit, je suis bien contente de ne pas avoir pris mon permis ! Je vous jure, ce pays, c'est un truc de fou ! Et donc 3h30 de route environ. Paysages MAGNIFIQUES, photos à gogo, sauf quand on s'est retrouvé(e)s dans le brouillard à mi-chemin, on a suivi un camion pendant une bonne heure, on ne voyait pas à 5 mètres, on apercevait les feux des autres véhicules au dernier moment, impossible de doubler. On a vu beaucoup de lamas et alpagas, la différence est toujours difficile à faire. Certains on fait la course avec nous sur la route, c'est assez flippant même si on était sur l'altiplano. Normalement, sur la route, nous avons passé(e)s un col à 4900 mètres d'altitude. Mais je sais pas où ! Les routes sont en super bon état, de temps en temps, il y a des pierres qui sont tombés des montagnes qui font que nous sommes obligé(e)s de nous déporter sur l'autre côté de la route.




Nous sommes donc arrivé(e)s le jeudi en fin d'après-midi, on est allée faire un tour avec Patrice et Agnieszka, les deux qui sont à Chivay, on a mangé du poulet frit au marché quotidien, c'était bon. Les locaux de Chivay sont très rustiques, la maison est la maison familiale de Fernando et Miriam, il y a 4 chambres pour les stagiaires et deux chambres plus grandes pour la famille de Victor, le frère de Fernando et Miriam. Il y a deux autres chambres dans un autre corps de maison. Il y a trois salles de cours, la salle A, nous sert aussi de salle à manger, la salle B, sert aussi de jardin d'enfants (et je dois aider Miriam tous les matins.... OUAIS.... mais au moins je tourne pas en rond) et la salle C, sert de salle informatique. Mais je crois que les cours d'info n'ont pas encore commencé. Il faudrait installer internet et avoir un prof. Il y a une gazinière qui n'a qu'un bouton, un frigo qui ne ressemble à rien et dont on ne se sert pas tellement il est en piteux état. Sinon, ça va, quand on monte à l'étage, se sont des escaliers extérieurs, la porte est très petite et je me suis cognée plusieurs fois. Les chambres sont séparées par des cloisons très fines parce que l'endroit où nous sommes ne faisait qu'une pièce. Le parquet craque quand nous marchons dessus, ce qui donne l'impression que tout va s'écrouler. Les chambres sont très petites, à peine 9m². Je pense que j'ai la bonne chambre, le soleil rentre par une des deux fenêtres le matin et par l'autre l'après-midi, il fait donc assez chaud dans ma chambre. Mais quand j'en sors, la polaire est nécessaire. Point positif, je n'ai pas encore eu froid la nuit.


L'église de Chivay

Le vendredi matin, nous sommes allé(e)s à la Calera, les thermes du village. On a failli payer le prix fort (10 soles pour les touristes et par personne) mais Fernando a insisté sur le fait que nous étions professeurs permanents pendant des mois donc on a payé 2,5 soles par personnes. (10 soles = 2,7 €, ce n'est donc pas cher pour un européen mais on s'habitue assez vite à la vie pas chère). C'est super agréable quand il n'y a pas d'eau chaude. Les odeurs de soufre sont fortes mais on apprécie l'eau à 38°C. On est resté une bonne demi heure avant de repartir pour la maison et la réunion que nous étions sensé faire mais que nous n'avons pas faites, Patrice et Agnieszka étant sortis pour prendre l'air. Le vendredi soir, les 4 stagiaires, nous sommes partis pour Cabanaconde, un peu plus enfoncée dans le canyon (à Chivay, nous sommes au début). Nous avons dormi dans un hospedaje, sorte d'auberge de jeunesse, qui voulait nous faire payer 10 soles la nuit, par personne, dans la même chambre. Patrice a négocié en disant que nous étions profs et nous avons eu une réduc' de 2 soles. Il faut souvent le faire dans la région pour que nous ne soyons pas considérés au même titre que les touristes.

                                                                  le début du chemin

Le samedi matin, 5h30, départ pour le canyon, super flippant au départ, mais la descente, c'était du gâteau comparée au reste (même si je me suis tordue la cheville gauche et la cheville droite et que j'étais surtout concentrée sur là où j'allais poser mes pieds). Il m'a fallu traverser un pont inca, suspendu au dessus du canyon. Mais c'était un pont en très bon état, pas de planches manquantes ou quoi que ce sois mais quand on marche dessus, ça bouge, un peu comme une sorte de vague. Au moment de traverser, pardon Claire et Patric, crise de panique à la limite de la crise de tétanie, fourmis dans les mains, qui bougent toutes seules et qui, si je ne les bouge pas moi-même sont tétanisées. Bref, ce passage-là n'a pas été une partie de rigolade. Une fois le pont passé, un Péruvien qu'avait accompagnée Agnieszka nous dit de passer par un chemin un peu galère, où on s'est presque retrouvé(e) dans le vide à plusieurs moments. Ensuite, petite pose, histoire que je me calme un peu (quand j'y pense, j'ai du vraiment être un poids pour eux). On repart, tout va bien (ou presque) c'est du plat. Mais j'ai quand même le souffle court quand il faut faire un peu de grimpette. Les chemins de ce côté-là étaient un peu plus dans les terres, à certains moment on se retrouvait à flanc de montagne mais ça allait bien. D'ailleurs, toutes les photos ou presque ont été prises par Claire qui avait le pied plus sûr et beaucoup moins la trouille que moi !!

Claire sur un rocher

le petit chemin que nous avons descendu


Moi, Agnieszka et Patrice





le pont inca


Ensuite, on a rencontré un Canadien qui nous a dit qu'il était perdu et qu'on lui avait dit qu'il avait pris le mauvais chemin. Sauf que c'était le bon. On nous avait renseigné et on avait pris ce chemin mais on a fait demi-tour pensant que nous nous étions trompé(e)s. Mais nan, on a passé presque 1h30 à faire cet aller-retour. Petite montée qui me casse les jambes et les forces mais je réussis à finir. Après ça, encore du plat, jusqu'au prochain pont. Plus petit, je réussis à passer plus facilement. Seulement, à force de panique, je n'ai presque pas mangé de la journée, donc la dernière montée avant le plat et la dernière descente, au lieu de le faire en 20 min, j'ai presque bien mis 1h. Mais je l'ai fait. Une petite pause grenade généreusement offerte par la Péruvienne qui avait son stand. Une petite demi-heure de pause et on repart à travers un petit village super mignon, un autre chemin un peu chaud, assez large mais en sable.

la femme de Elmer


un cheval


la plaza de arma, qui dans tous les villages est pavée.

après qu'on croise Elmer.

le chemin...


Ensuite on se retrouve sur un chemin plutôt large, sur une plaine d'altitude pour finalement descendre pendant une bonne heure vers notre point de chute pour la nuit (et traverser un dernier pont toute seule). Un camping hôtel qui s'appelle Oasis, le gérant super sympa, on a bien discuté. Nous sommes arrivé(e)s vers 15h30/16h. On a piqué une tête dans la piscine sous la pluie qui a commencé à tomber au moment où nous arrivions, coup de chance, je pense que nous aurions mis plus de temps si nous avions marché sous la pluie. La nuit est tombée vers 17h30 et nous avons rencontré un Allemand qui travaille le dimanche à l'Oasis. Nous avons beaucoup ri et discuté et nous nous sommes couché(e)s vers 21h30.

Oasis


le voyage en mule commence. Les photos sont de Claire.









Le dimanche, levé(e)s 5h30, départ 6h30. Seulement, n'ayant pas beaucoup mangé et ayant les deux chevilles tordues, je suis repartie très difficilement. Je pense avoir fait à peine 100 mètres sur les 1100 à grimper pour retourner à Cabanaconde. Et là, Ô Joie, un monsieur passe avec des mules, voit que je n'en peux plus et me propose de prendre sa mule. J'accepte avec l'approbation véhémente de Patrice et Claire, et me voilà à dos de mule (la pauvre, enfin "le", il s'appelait Felipe.) pour finir l'ascension de la montagne. Et je dis "merci" à la mule, parce que c'est un chemin très difficile, façonné un peu comme un escalier avec des marches assez hautes. J'avoue que je n'étais pas tout le temps rassurée sur la mule, surtout quand elle se décalait sur le bord du chemin. Et donc, au bout de 2 heures de grimpettes, arrivée en haut, Mario (le Péruvien) m'a ramenée le plus près de Cabanaconde où j'ai attendu les autres pendant trois heures à côté d'un ruisseau d'irrigation de champs. J'ai pris un coup de soleil de ouf, même mes yeux ont pris un coup alors que j'avais mes lunettes. Une fois les autres arrivés, nous sommes repartis pour Chivay par le bus de 14h.


Cabanaconde, la plaza de arma

un condor vu du bus

le canyon

C'était, ma foi, une expérience riche en émotions. Je ne sais pas si je serais capable de le refaire. J'ai eu beaucoup de mal et je pense que c'était trop difficile pour une première fois.

Une petite anecdote que j'ai oublié de raconter. Dans le bus pour Cabanaconde, nous avons rencontré Elmer, qui nous a dit qu'il habitait dans le canyon et que nous le rencontrerions au cours de notre marche, et nous l'avons effectivement rencontré. C'était vraiment agréable. Il était content de nous voir et inversement. Le Pérou, c'est ça aussi, rencontrer une personne, discuter, savoir qu'on ne la verra peut-être plus jamais mais ne pas l'oublier pour autant.

Dans le bus du retour, nous avons vu quelques condors, de loin mais il y a des photos. Nous y retournerons avec Claire et sûrement Adeline qui arrive la semaine prochaine.

D'ailleurs, la semaine prochaine, c'est la semaine sainte, donc je pense rester à Chivay jusqu'au mercredi qui suit. J'irais peut-être me connecter là-bas. Mais il n'y aura pas de photos, les connections sont très lentes.

Le matin, je m'occupe d'enfants avec Miriam... Et mardi après-midi, j'ai eu mes premiers cours de français. Je ne vais pas me prononcer maintenant, ce n'était que le premier cours pour les deux groupes. Je mettrais plus d'infos la prochaine fois.

Je suis rentrée sur Arequipa mercredi à 17h, pour me faire embarquer à donner un cours aux gamines que j'avais déjà eu la semaine dernière. J'espère que je ne les aurais plus, parce que j'ai déjà accepter de faire la garderie le matin avec Miriam. Je sais que je devrais pas me plaindre, je suis au Pérou et tout et tout, mais les enfants, c'est vraiment pas pour moi.

Et donc, jeudi, cours d'anglais à Arequipa. Je commence un peu mieux à savoir où je vais. Je commence à m'organiser mieux, je suis contente. Y a encore des trucs pas clairs au niveau des cours à Arequipa mais je vais voir comment ça va se finir.

Voilà, je crois que j'ai tout mis.

Je ne sais pas quand je posterais la prochaine fois. Donc bon weekend à tous.

Camille