lundi 10 octobre 2011

Ce qu'il faut pour mettre un point final.

Salut à tous,

Comme promis, je mets un point final à ce blog péruvien. Mes trois dernières semaines là-bas sont passées à vitesse grand V, les parents sont venus, maman a été malade dans le bus pour Cusco à cause de la chaleur, du voyage, de l'altitude, et papa s'est tordu la cheville (et bien) avant de monter dans le bus pour aller sur le site du Machu Picchu.

Nous avons pris le train pour aller à Aguas Calientes (nous avons rencontré des japonaises que nous avons revues sur le machu picchu et à la gare pour le voyage retour.) et pour retourner à Ollantaytambo. Cette vallée sacrée est vraiment jolie. Le village d'Ollantaytambo vaut vraiment le détour.

Après Ollantytambo, nous sommes restés deux jours à Cusco, c'est vraiment beau et c'est avec un père clopinclopant que nous avons visité la ville. Ensuite, retour à Arequipa (dans la bus du retour, nous avons eu une grand-mère qui se mettait juste en bas des escaliers du bus pour faire pipi, des vendeurs ambulants qui nous cassaient les oreilles pendant trente minutes, deux dames qui ont vendu le déjeuner et qui ont coupé la viande devant nos yeux, viande qui avait une odeur très forte. Bus qui est tombé en panne et que des personnes ont poussé pour le faire redémarrer...) pour profiter du weekend avec la famille, Kevin et Chrystelle. Si je ne me trompe pas, nous avons surtout fait du shopping de cadeaux en tout genre.


Ensuite, direction Chivay et Yanque avec les fêtes du 15 aout. Je ne me suis pas habillée traditionnellement mais ce n'est pas grave, je ne le regrette pas. Guillermina, notre hôte de Yanque a été vraiment adorable et d'une grande gentillesse. Nous avons fait des crêpes avec elle, elle adore ! Nous sommes allés à Chivay et avons partagé un repas le lundi midi. Expérience très similaire à celle du repas que nous avions eu pendant la semaine sainte. Mais c'était différent parce que c'était à la maison, et n'ayant pas l'habitude, je me suis sentie un peu envahie et je n'avais qu'une envie, c'était de retourner à Yanque, au calme. Mais d'un autre côté, ça a fait découvrir aux parents un autre Pérou que celui que le touriste lambda connaitra.

Nous avons fait pas mal de chose, nous sommes allés à la Cruz et à Cabanaconde, à la Calera (bien appréciée d'ailleurs). Nous avons fait une balade à cheval avec papa, c'était vraiment génial. Les chevaux de paso ont des allures magnifiques et sont vraiment biens dans leur tête. Nous nous sommes promenés dans Chivay et Yanque où nous avons découvert un magnifique musée appartenant au père de Guillermina qui, je pense, contient des trésors inestimables (nous avons d'ailleurs pu prendre un vase inca qui servait à faire de l'alcool de maïs).

Ensuite, et pour la dernière fois, retour à Arequipa et visite du monastère de Santa Catalina. Plein de couleurs partout, vraiment une petite ville dans la ville. Le monastère était fermé à toute autre personne que les sœurs, elles n'avaient pas de vie sociale en dehors du monastère. Et rassurez-vous, elles en avaient une dans le monastère. C'était un monde de bourgeoisie religieuse. Elles étaient très bien nourries et logées (pas plus de 3 par maisons et chacune avait sa servante, ou ses). Jusqu'à une réforme de l'Eglise. L'argent allait à l'Eglise et c'était dortoir et réfectoire pour tout le monde. Autant dire qu'il a fallu un temps d'adaptation.

Après, nous sommes allés voir Juanita avec Marion . Momie découverte dans la région d'Arequipa, c'était une jeune fille d'une douzaine d'années, sacrifiée et élue des dieux. Visite en français très intéressante.
Et le dimanche, nous n'avons pas fait grand chose, les parents repartant en début d'après-midi pour la France. Nous n'avons pas fait le lac Titicaca, le programme aurait été trop lourd.

Après ces deux semaines avec mes parents commençait ma dernière semaine au Pérou. Elle a été assez normale, avec encore des élèves qui ne venaient pas en cours. Tous les repas, je suis allée les prendre chez le frère de Fernando qui (à chaque fois) ne voulait pas que je paie. Ils sont vraiment adorables ces Péruviens. J'ai passé une bonne dernière semaine, j'ai dit au revoir à mes élèves qui m'ont fait des cadeaux, à mes amis. Le départ ne m'a pas fait d'effet, comme si j'étais fataliste, je savais que je devais partir pour commencer quelque chose de nouveau.

Je suis retournée à Arequipa et nous avons passé notre dernier weekend entre filles avec Léa et Marion. Dernières emplettes au programme. On a bien rigolé, comme d'habitude, on a fait notre dernière soirée avec Fernando (Chris aurait du être là mais nous ne l'avons pas vu) au Déjà Vu. Cette boite me manque pas mal ! On y a vraiment passé toutes nos soirées.

Et le mardi, départ. Chose drôle, on s'est fait arrêté par la police anti-narcotique avec Marion parce qu'on ne prenait pas le vol. Et on leur a expliqué que c'était normal, on ne se connaissait pas avant d'acheter le billet. Chose drôle également, Marion et moi avions nos vols aux mêmes heures environ mais à aucun moment nous n'avons pris le même avion. Nous nous retrouvions donc dans les aéroports. Madrid a été nos dernières retrouvailles.

Et voilà, ça fait maintenant un mois et demi que je suis rentrée en France, je n'ai pas eu de difficultés à me réadapter à ma vie, c'est ce qui m'a le plus déstabilisé. Ceci-dit, j'ai énormément de mal à me réadapter aux Français. Je ne me sens vraiment pas à ma place, surtout en cours. Mais c'est peut-être parce que j'ai travaillé pendant un mois avant de reprendre le master 2 et qu'il faut que je trouve mes marques dans un groupe qui m'est étranger.

J'espère que ça ira en s'améliorant. Si rien ne change, tant pis, je prendrais mon mal en patience en attendant le départ pour la Nouvelle-Zélande en janvier. Je ne peux pas dire que le Pérou me manque, c'était vraiment génial mais chaque chose en son temps. Voilà, c'est passé, maintenant, je fais autre chose et je vais autre part.

Pour ceux qui ne le savent pas, ma destination est Auckland, sur l'île du nord. Je resterai là-bas (environ) du 20 janvier 2012 au 20 décembre 2012.
Merci d'avoir suivi ce blog.

À bientôt,
Camille


PS : Pour répondre aux problématique soulevées en en-tête, non, un cuy ne survivrait pas à un péruvien affamé, le lama crache lorsqu'on l'embête et l'alpaga aussi. 

samedi 17 septembre 2011

Petites nouvelles

désolée pour le contre-temps, je mettrai des nouvelles, pas maintenant, je suis en plein cidef, c'est très prenant. Promis je finirai ce blog dans l'art et la manière.

Camille

lundi 29 août 2011

Youhou !

Salut à tous,

Désolée de ne rien avoir écrit depuis une semaine et le voyage avec les parents mais je suis atteinte de flemingite aiguë, maladie qui ne se soigne pas facilement. Je sais, je sais, que des excuses alors que je suis précisément entrain d'écrire maintenant. Mais ça, c'est parce que je m'en vais pour la France demain. C'est dingue comme le dernier mois est passé à une vitesse folle. Je ne pourrais pas vous dire ce que je ressens sur ce départ imminent, je ne le sais pas moi-même. Une chose est sûre, j'ai passé 5 mois fabuleux et j'espère un jour revenir dans ce pays.

Je n'ai vraiment pas le courage de vous écrire mes trois dernières semaines, mais elles se sont bien passées.

Je vous remercie tous d'avoir suivi ce blog, un prochain prendra le relais pour mes aventures néo-zélandaises. Prochain message après mon retour en France.

Ciao et bon vent à tous (ou à moi >_<)

Camille

vendredi 19 août 2011

Photos des deux semaines avec les jeunes

les tombes de Coporaque

la vue sur les terrasses et le rio Colca depuis la montagne

un lac sur le chemin pour Puno

l'île sur laquelle nous avons mangé la bonne soupe de quinoa

L'île Tikonata sur laquelle nous avons dormi.

le coucher de soleil vu de Tikonata.

Belle montagne blanche au col de 4300 mètres

Montagnes en descendant sur Santa Maria

Coucher de soleil pendant la marche jusqu'à Aguas Calientes

Terrasses Machu Picchu

La Wayna Picchu sous les nuages et vue sur le sanctuaire.


C'est beau !!!

Terrasses de jour.

OH ! Un LAMA !

Le Rio Urubamba que nous avons longé pendant toute la marche.

L'altiplano pour aller à Cusco.

(photos de Cusco avec les parents)

samedi 6 août 2011

Me revoilà !!!!

Salut, c'est moi, je suis reviendue (comment ça c'est pas français ?).

Avant toute chose, j'annonce haut et fort que je suis acceptée en assistanat en Nouvelle-Zélande, je passerai donc 10 mois environ là-bas et tout cela pendant l'année 2012. Un autre blog suivra le blog péruvien.

Ensuite, avant de commencer à raconter mes trois dernières semaines, je vous raconte quelque chose qui m'est arrivé aujourd'hui même. Ce matin, je suis allée au terminal de bus pour acheter les billets de bus pour Cusco et acheter des alfaroles (petit biscuit super bon). Je vais au terminal de terrapuerto (il y a deux bâtiments) et à la même tienda où j'étais allée pour en acheter à Adeline avant son départ il y a bien un mois et demi. Et là, la dame me reconnait et me dit "ahh je me rappelle, vous êtes déjà venue !" ! Étonnant non, elle doit en voir passer pourtant des touristes ! Peut-être que je suis la seule qui vient acheter des alfaroles (c'est troooooop bon ce truc).

Voilà pour la petite anecdote ! La semaine après le départ d'Adeline, j'ai aidé à préparer une campagne dentaire gratuite organisée par le cetpro et d'autres assos avec Dentistes Sans Frontière, ça se passe en ce moment même à Chivay et Coporaque un autre village du canyon. Donc, en fait, je suis passée à la radio (pas préparée du tout, Maria-Cristina, une amie et élève, m'a posée plein de question sur l'importance d'avoir une bonne hygiène dentaire. Bah c'est super déstabilisant !) et j'ai enregistré un spot publicitaire pour cette même campagne. Spot qui devait tourner continuellement à la radio. Je vais devenir célèbre à Chivay si ça continue !
Bon, cet enregistrement, on a dû le refaire plusieurs fois et ensuite, le gars de la radio (aussi un élève à moi), nous a dit que ça n'avait pas enregistré. Donc il a fallu trouver un autre moment. Mais j'en parle un peu plus tard.

En fait, le jour du premier enregistrement, la matinée était un peu folle, le matin super tôt j'ai dû aller à la radio sauf que Johnny n'arrivait pas et Maria-Cristina non plus et le plus stressant c'est que je devais être à 9 heures au collège Calderon pour aller au terminal avec les jeunes qui allaient accueillir les ados Français que j'ai accompagné partout ces deux dernières semaines. Et vu que les Péruviens étaient en retard, comme d'habitude, on a couru pour arriver jusqu'au terminal. Mon premier contact a été assez froid avec les jeunes mais, au bout du compte, je me suis assez bien entendue avec tout le monde, je suis contente, ça aurait été horrible de ne pas s'entendre avec eux et de devoir passer deux semaines comme ça !

Et le jour où on les a récupéré à Chivay, Fernando, Miriam un autre Péruvien et moi, on est allé à la calera, on y est resté 2 heures environ, et j'ai mis minable les garçons à la nage (le dos surtout). On est sorti tellement tard qu'il n'y avait plus de taxi pour rentrer si ce n'est sans compter sur un qui arrivait à ce moment là ! Mais je me suis bien lâchée dans la piscine, à la fin, on était tous seuls donc j'ai plongé, nagé... ça m'a fait du bien. J'aime bien nager (pas autant que Xav mais quand même). Le lendemain, je n'ai pas fait beaucoup de choses, je suis allée dans un cybercafé dans lequel j'ai payé 40 centimes de plus que Fernando pour le même temps de connexion. Sympa. Cette semaine, je me suis rendue-compte que le touriste était souvent considéré comme un porte-monnaie bien rempli. Très agréable. L'après-midi, on est retourné à la calera avec les jeunes Français et leur corres Péruviens, limite, je trouve ça lassant d'y aller deux jours de suite (et là, j'en connais qui vont avoir des envies meurtrières). Et on est rentré gratos grâce à un papier fait par le collège et accepté par la municipalité, vive la piscine 5 gratuite !


Pendant toute la semaine ou presque, on est allée manger avec Aurore (l'accompagnatrice des jeunes) dans un petit restau pas cher mais bien bon, et en plus, ils ont des alfaroles ! Cette semaine, je l'ai aussi passée en attendant la réponse de la Nouvelle-Zélande qui ne venait toujours pas. J'ai vu le message de maman qui me disait que j'étais prise pendant la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 (jour de l'indépendance péruvienne avec des défilés et tout le pataquès). Je me suis réveillée, j'ai regardé le message et me suis rendormie (et j'ai rêvé de Nouvelle-Zélande, mais comme je ne fais quasiment jamais de rêves normaux, bah il était tout bizarre). Et le lendemain, j'ai revérifié mes messages pour être sûre que c'était vrai et la vie est belle !

Pendant cette semaine du 24 au 29, je me suis ENCORE tordue la cheville (Claire s'est bien moquée de moi), Fernando et Miriam m'ont accordé les deux semaines en plus de vacances avec les parents (trop cool, d'ailleurs, je vais aller les chercher à l'aéroport aujourd'hui) et Fernando m'a dit que les 600 soles (et je trouvais que ça faisait cher) que je devais payer pour le voyage n'était qu'une petite contribution de ma part parce qu'il me payait tout le reste en reconnaissance de tout ce que j'avais fait pour eux. Sympa non ? Il a quand même fallu que les jeunes parle d'argent à Fernando pour qu'il me le dise et me demande d'où sortait le problème de l'argent (les jeunes payent 700 € pour le voyage).
Léa et Marion sont venues le weekend, ça m'a fait super plaisir de les voir, ça change un peu de les voir à Chivay plutôt qu'à Arequipa.

Pour faire court, Aurore s'est fait mordre par un chien, on est allée à l'hôpital et comme elle devait revenir le lendemain à ce même hôpital, les jeunes sont partis sans nous à Madrigal ce qui fait qu'Aurore aussi a prêté sa voix au spot publicitaire, on a voulu retourner dans le cyber où j'ai payé cher mais il nous a refusé en disant que les machines ne fonctionnaient pas (alors qu'elles fonctionnaient très bien) sans nous regarder. Le même jour que l'hôpital, les jeunes organisaient une soirée culturelle sur la France dans une salle mais Fernando n'était pas là pour aider, il était parti faire la fête à Coporaque (et quand il est rentré le soir, il est allé se coucher sans nous dire au-revoir parce qu'il partait pour Lima le lendemain et en disant qu'il était très fatigué. On l'a un peu mal pris parce que nous aussi on était fatigué, on avait couru tout l'après-midi pour faire des crêpes, préparer la salle, régler les problèmes, faire l'animation... et on a tout ranger sans lui. En tant que responsable de tout ce qui se passe à Chivay, je trouve ça un peu limite. Mais bref, c'est passé). En tout cas, nous, on a bien rigolé et apprécié. Je les aime bien ces jeunes.

Le mercredi, les jeunes sont rentrés de Madrigal et on est allé à la calera l'après-midi, moi je ne me suis pas baignée et j'ai eu bien froid. Le jeudi, on est allé à Coporaque pour aller voir les terrasses mais, au bout du compte, on a vu des tombes et des momies dans la falaise. Le soir, encore calera et les jeunes Péruviens ont organisé une petite soirée de départ à la maison parce que le lendemain, le vendredi, on partait pour Puno. les adieux ont été difficiles pour les Péruviens, tous étaient entrain de pleurer. Les Français, non. Quelle bande de sans-coeur (je rigole) !

Et le vendredi soir, j'ai appris à jouer au tarot avec 4 filles de Marseille. Et ma foi, avec du hasard, je me débrouille plutôt bien, j'ai gagné pas mal de parties quand j'appelais Kim ou quand elle m'appelait, on gagnait tout le temps. On était faites pour se rencontrer et jouer au tarot ! Résultat, moi qui suis aussi sensée être responsable, on s'est couchée vers 2h du matin pour se lever tôt et aller sur les îles du lac Titicaca. On a fait les îles Uros, encore une fois, ça n'a pas changé, et après, on s'est dirigé vers des îles presque inconnues du tourisme de masse. On a mangé chez des gens qui nous ont aussi expliqué comment ils cultivaient la terre et après on est allé sur une autre île pour y dormir. On a participé aux danses traditionnelles et on est allé voir les étoiles. Et on a vu pleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeein d'étoiles filantes ! Trop beau ! J'ai préféré cette expérience à la première, on était un peu plus proche des gens et ça leur faisait plaisir de nous voir et de partager avec nous. Pas comme la première fois où on avait été vues comme des portes-monnaie. Et des îles Uros, on a appris qu'effectivement, certains vivaient à l'année, mais que d'autres repartaient tous les soirs pour Puno. Le lendemain, on est repassé par Taquile et on a vu qu'il y avait une fête en l'honneur du Saint Santiago et que l'alcool coulait bien à flot, ils sont fêtards ces Péruviens !

Et le lundi, on a passé la journée dans le bus pour aller dans la vallée sacrée des Incas, à Urubamba (et ce n'est pas en Afrique). Pendant ce voyage, quand on a changé de région, on s'est arrêté pour que Fernando et une autre Péruvienne aillent faire le paiement à la Pachamama (voir Uyu-Uyu) et ce que j'ai trouvé dommage c'est que Fernando n'a dit à personne pourquoi nous nous arrêtions et n'a pas expliqué aux jeunes ce qu'ils allaient faire. C'est vraiment dommage, ça fait partie intégrante de la culture péruvienne et pendant toute cette semaine, Fernando était fervent défenseur du partage culturel. Cherchez l'erreur... Etape précédent la marche de deux heures de Santa Teresa (à 6 heures de bus d'Urubamba) à Aguas Calientes pour ensuite faire le Machu Picchu. Sur la route jusqu'à Santa Teresa, on a vu des paysage superbes et on est passé par ce qui est le début de la selba, et il faisait chaud... Très chaud... Trop chaud... Climat trop pical quoi !

Et on avait un guide. Heureusement parce que sinon, je crois qu'on se serait perdu. Après Santa Maria, les routes pour Santa Teresa sont en terre, en piste et souvent il n'y a pas la place pour que deux voitures se croisent. Et les gens roulent comme des fêlés ! Un peu flippant à certains moments ! Mais cette marche dans la forêt presque tropicale en valait le coup. Les cris des oiseaux, dont un surtout, donnaient vraiment l'impression qu'on avait changé de pays. On a fini la marche à la lumière des lampes et des lucioles qui clignotaient dans le noir. Après la chaleur de la journée et la marche, on a pris une bonne douche bien méritée et j'ai vu Léa et Marion qui étaient aussi à Aguas Calientes.

Le lendemain, lever tôt pour partir au Machu Picchu en bus. Et cette merveille du monde porte vachement bien son titre. Il n'y a pas de mots pour décrire, juste un son "ouah". Et franchement, je ne peux pas vous en dire plus. Je laisserai parler les photos quand je les mettrai sur le blog. Je pense que c'est quelque chose qu'il faut voir de ses propres yeux. On n'a pas fait le Wayna Picchu, les tableaux tarifaires ont changé pour le centenaire du cite. Et pour les années à venir. Donc si vous avez envie de le faire, je vous conseille fortement de réserver le plus tôt possible, sinon, vous ne pourrez sûrement pas monter là-haut. On est reparti assez tôt pour refaire la marche dans le sens inverse et rentrer à Urubamba. Avec toutes ses marches, j'ai dû encore perdre pas mal de grammes !! Uh uh ! Encore une bonne douche à Urubamba et dodo parce que bien claquée !

Et le lendemain, départ pour Cusco. C'est vraiment une jolie ville. Je m'y suis achetée une écharpe et un pull, faudrait surtout que je pense à finir de faire les cadeaux !! On a eu quartier libre l'après-midi donc je suis allée acheter les billets de train pour Aguas Calientes pour lundi avec les parents. Parce que oui, je m'offre le luxe de faire deux fois le Machu Picchu en une semaine. Classe ! Et donc, après Cusco, on est rentré de jour à Arequipa (on a failli ne pas arriver, le pompiste avait mis le mauvais carburant dans le moteur, le bus n'arrêtait pas de caler). On est arrivé à 20h pile, on a laissé les jeunes à l'Alliance Française et on est rentré à la maison. J'ai emprunté le pc de Marion depuis lequel je vous écris et ce matin, pour dépanner, j'ai fait le cours d'anglais du samedi. Comme je l'ai dit au début, je suis allée acheter les billets de bus pour Cusco et j'attends en ce moment même un texto des parents qui sont à Lima pour savoir s'ils vont réussir à avoir leur correspondance pour Arequipa vu qu'ils ont eu une heure de retard au départ de Paris.

Voilà pour mes aventures de ces trois dernières semaines, désolée de ne pas avoir été plus précise mais si je le suis, j'y passe quinze ans.

Les deux prochaines semaines seront peut-être sans articles autres que photos parce que je serai avec les parents et en vadrouille.

Bises, merci pour vos messages.

Camille (ex-Péruvienne dans peu de temps et bientôt néo-zélandaise)

dimanche 17 juillet 2011

Foliiee !

Hello, les gens, dernier message avant un bon bout de temps.

Pourquoi ? Tout simplement parce que je vais devoir accompagner des jeunes Français qui viennent à Chivay et avec eux je vais aller à Puno et au Machu Picchu. Tout ça en deux semaines, donc si vous conte ma semaine de cours qui me reste avant mes vacances, ça fait trois. Rassurez-vous, je vais m'acheter un calepin pour noter deux trois trucs et ensuite les mettre sur le blog.

ça fait un bon bout de temps que je n'ai pas écrit, plus de deux semaines, en fait, le weekend dernier, je suis restée me reposer à Chivay. Je n'ai vraiment pas fait grand chose à part une lessive. J'ai lu pendant tout le weekend. Et le dimanche soir je suis allée manger de l'alpaca aux champignons, un délice ! Pendant ce temps là, Adeline grimpait le Misti (elle n'avait pas pu le faire la semaine avant, pas assez de monde. Elle au bout du compte, ça a bien fait, parce qu'on avait un temps horrible et le dimanche matin, le volcan était tout blanc de neige. Du coup, on est sorties avec Léa et Marion).

D'ailleurs, en parlant d'Adeline, elle est partie ce jeudi pour Lima, retrouver une copine, elles sont en ce moment même à Iquitos, entrain de faire un trek dans la forêt amazonienne avec serpents, araignées en tout genre (tarentule, mygale...) et singes. Ensuite, elles iront en bus (environ trois jours) en direction de Buenos Aires, où elles iront faire un semestre d'études. Elle va me manquer. Comme Claire.

Pour son départ, nous sommes allés au restau du frère de Fernando, Victor Hugo, et nous avons mangé du.... CUY ! Et ils ont été gentils, ils ont coupé la tête, parce que normalement, on doit AUSSI manger la tête. On avait déjà les petites pattes recroquevillées sur elles-mêmes... c'est pas mauvais, ça n'a pas un goût exceptionnel mais ça va. Je ne sais pas, par contre, si je pourrais en manger une autre fois. Je ne sais pas pourquoi je pense ça, mais c'est un cochon d'Inde tout de même. Enfin, il y a pire, dans certaines régions, ils mangent du chat. Moral du truc, si vous avez un chat domestique dans ces régions, ne pas le laisser sortir, ils les attrapent dans la rue... C'est horrible, pauvre miaou !

Ce weekend, hier, je suis allée voir Harry Potter en anglais sous-titré espagnol (heureusement, sinon je crois que j'aurais attendu de rentrer en France). C'était bien ! La fin un peu beaucoup pourrie (mais dans le livre aussi). C'est fini, la moitié de ma vie. N'empêche, j'ai grandi avec Harry Potter, j'ai lu les trois premiers bouquins quand j'avais 11 ans, le dernier film quand j'ai 22 ans. C'est triste !

Je ne sais plus quel jour, il y avait le jour du prof (y a des jours pour tout dans ce pays !! c'est dingue !). Donc, normalement, c'est férié pour les profs, mais pas pour nous au cetpro, les élèves nous ont quand même organisé un petit truc. C'était gentil mais comme pour la fête des mères, kitch au possible. Ces Péruviens on la manie de faire des discours à tout va, mais c'est kitch. Super kitch. C'était drôle ! Un de mes élèves m'a offert une poupée déguisée en Péruvienne. C'est gentil ! Mais c'était kitch ! >_<

Et pour en finir avec ce cours article (j'ai vraiment glander comme une feignasse ces trois dernières semaines...), je vous raconte un truc que j'avais oublié ! Quand je prends le bus pour Chivay, on va à un endroit qui s'appelle "municipalidad), on ne va pas au terminal, c'est beaucoup plus proche. La majorité des bus s'arrête et le bus que je prends d'habitude s'arrête. Sauf que là, je partais un peu plus tard et je prenais une autre compagnie. Au moment où le bus passe, je fais signe, et le bus continue sa route... Ni une ni deux, Fernando me dit de remonter dans le voiture et nous prenons le bus en filature (Claire était encore là). Fernando prend mon billet, le passe par la fenêtre, klaxonne... Le bus semble ne pas le prendre en compte. Quand arrive un petit taxi jaune qui se met à côté du bus pour le convaincre de s'arrêter (ce petit taxi baladait  des gens qui devaient prendre ce bus également). Le bus accepte (enfin le chauffeur), et nous doublons (alors qu'un camion arrive en face), nous arrivons au lieu où doit s'arrêter le bus et je peux enfin  partir pour Chivay; Qu'est-ce qu'on a rit ! C'était drôle !

Et vendredi, j'ai parlé pendant presque quatre heures sur skype avec Claire ! On a pas arrêté de raconter des bêtises !

Voilà, sur ce petit messages, je vous laisse, on se revoit dans trois semaines, juste avant que les parents arrivent me rejoindre dans mon petit village,

Bises,

Camille

dimanche 3 juillet 2011

C'est la fête à la cafet' !

Bonjour otra vez.

Comme promis, je finis la deuxième partie de cet article. Je reprends de ce pas, après être allée acheter un truc à grignoter en attendant le repas du soir.

A priori, il  fait chaud dans ma chambre et il n’y pas que moi qui le dit. Ma chambre est tellement bien orientée que j’ai du soleil à partir de 7 heures le matin jusqu’à 16h/16h30 le soir. Donc ça garde quand même un peu même si ce n’est pas bien isolé.

Au niveau de l’enseignement de l’anglais, des fois, je ne sais pas comment expliquer. Une fois, j’ai eu un groupe qui n’avait pas compris la règle du « s » à la troisième personne du singulier pour le présent simple et qu’un verbe à l’infinitif va toujours avec le petit mot « to ». Et ben, franchement, dites-moi comment faire, parce qu’en plus, pour l’anglais, je passe souvent par l’espagnol. Je ne pense pas avoir une assez bonne maîtrise de l’anglais pour tout expliquer en anglais avec des mots et des phrases simples. D’autant plus que l’anglais me fuit un peu depuis que je suis au Pérou. L’espagnol, même si je le parle moins bien, semble avoir pris le dessus. Je me suis même retrouvée à demander à Chris, en espagnol, comment se disait « jusqu’à » en anglais. Et quand je me suis demandée ça, je me suis dit qu’il y avait vraiment quelque chose de pas normal.

Et donc, fin juillet, je vais aller en vacances (si on peut appeler ça des vacances parce que je devrais suivre leur programme) avec un groupe de Français qui viennent en échange de Marseille et Rennes. Ils seront quatorze et pendant deux semaines je vais aller faire du tourisme avec eux. Il faut que je demande à Fernando si je dois payer quelque chose pour ces deux semaines. Sauf qu’au départ, je ne savais pas que  c’était la période de vacances que tous les Péruviens ont. Le truc c’est qu’on m’a imposé la chose sans me présenter la partie vacances pour tous le monde au Pérou et que, à cause de ça, je ne peux pas voyager pendant deux semaines avec les autres stagiaires dans le nord du Pérou, donc un peu dégoutée, j’aurais bien fait Iquitos et la forêt amazonienne. Et le truc c’est que les parents auraient pu venir pendant ces deux semaines et j’aurais pu les accompagner partout, là je vais travailler pendant 4 jours (pendant lesquels ils seront à Chivay) et après on partira ensemble. Je vais quand même essayer de m’arranger pour ne pas avoir de cours le matin comme ça je pourrai un peu aller avec eux dans le coin.

Et donc, le jeudi matin très tôt, je suis rentrée à Arequipa pour passer la journée avec Claire qui est partie le vendredi matin super tôt. Le jeudi soir on est sortie (avec Adeline, Léa, Marion, Claire et moi. Là on pourrait s’appeler le Club des 5) et on a fait une nuit blanche pour aider Claire à dormir comme un lapin dans l’avion, ce que j’espère qui s’est passé. Donc nous l’avons accompagnée à l’aéroport, ça faisait trop bizarre. Arequipa sans Claire c’est pas pareil même si on s’éclate super bien avec Adeline, il manque un petit cochon. Petit cochon, si tu me lis, tu nous manques ! Enfin, on se verra en France. Au fait, je vais aller voir le mec pour ta petite bourse. Vendredi dernier on a dormi jusqu’à 13 heures et on est partie au terminal vers 16 heures 30 je crois, vu que notre bus pour Pisco était à 20 heures, on n’a pas eu le temps de passer par le centre même si on est allée acheter du nutella pour faire les crêpes d’hier.

Message personnel terminé >_<, vous avez donc compris que nous sommes allées à Pisco ce weekend. Nous avons découvert une ville encore énormément marquée par le tremblement de terre de 2007. Magnitude 8, il a duré 3 minutes et a tué plus de mille personnes. Suivi d’un tsunami, il a ravagé la côte. Quand on va de Pisco à Paracas (petit port duquel nous partons pour aller vois les loups marins), les bords de route sont jonchés de débris en de gravas en tout genre, comme si le tsunami avait eu lieu le jour d’avant. L’église, détruite par le tremblement de terre, est toujours en cours de reconstruction. La ville semble avoir du mal à se relever de ses cendres.

Nous avons dormi dans un hospedaje (auberge de jeunesse). Nous n’étions que toutes les deux dans notre chambre de 6 lits. Cet hospedaje est super sympa, les tenants, un Brésilien et une Péruvienne, super gentils, on a beaucoup discuté. Ils arrivent des Etats-Unis et veulent y retourner parce qu’ils n’arrivent pas à s’adapter à la saleté des rues, au manque de raffinement des Péruviens (je vais vous en parler plus tard), à l’insécurité également. (Petite parenthèse, on se gèle à Chivay !). Il fait un temps nuageux et lourd sur la côte mais c’est supportable. Le samedi, nous sommes allées voir des ruines inca à Tombo Colorado, c’était beau ! Mais j’ai toujours le même sentiment devant des ruines : ne pas pouvoir voir des mes propres yeux la vie qu’ils avaient. Franchement, le jour où la machine à remonter le temps existe vraiment et qu’elle ne se bloque pas, j’en achète une !

Le voyage a été assez étrange. On a pris un combi de Pisco à San Clemente, là on en a pris un autre pour Humay et après on a pris un taxi pour Tombo Colorado. Ce taxi nous a attendu (heureusement sinon je ne sais pas comment on serait retournée à Humay) et de Humay, nous avons pris ce taxi qui, en fait, pour le retour, était un collectivo jusqu’à Pisco. En fait pas jusqu’à Pisco. On a payé les quatre soles mais il voulait aller manger, donc avec ce qu’on lui avait payé, il nous a payé un autre taxi-collectivo de San Clemente jusqu’à Pisco. Là, nous avons mangé dans un p’tit restau sympa. J’ai pris un pollo al queso, hmmmm bien rico ! (poulet au fromage super bon, presque comme une escalope à la crème. Rien que d’y penser, je veux retourner dans ce restau). On est rentrée à l’hospedaje vers 17h je crois, nous avons dormi un peu et nous sommes sorties boire un verre en ville. Nos hôtes nous avait dit de faire attention de ne pas boire ce que l’on nous offrait parce qu’il pouvait y avoir une drogue dedans. Il nous a déconseillé certains endroits mais nous a dit que son quartier jusqu’à la Plaza de Arma était sûr (on était à 10 min à peine de la place). Il nous racontait qu’il avait eu des touristes qui n’avaient pas écouté ses conseils et qui s’étaient fait dépouillés de tous leurs biens. Flippant ! Mais si l’on évite les quartiers dangereux, tout va bien. On a quand même évité de sortir l’appareil photo en ville, donc pas de photos de Pisco pour vous.

Le dimanche, on a fait las Islas Ballestas, réserve naturelle protégée. Elles sont appelées les Galapagos des pauvres. La concentration d’oiseaux au mètre carré est impressionnante ! Ce sont des fous de quelque chose (pas de Bassan), des pélicans (après en avoir vu, je comprends pourquoi les Boliviens l’ont choisi comme emblème ! C’est super flippant cet oiseau, quand ça te regarde, t’as l’impression qu’il va te sauter dessus et te trucider à coup de bec !), des petits noirs avec du rouge et du jaune que je ne me rappelle pas comment ça s’appelle, des pingouins  et des … otaries !!!! C’est trop mignon comme bestiole, ça se languit sur les rochers, ça ressemble à une grosse peluche toute mimi ! Je veux être une otarie ^^ Bon sauf quand on en voit des mortes sur les plages à cause du manque de nourriture ou des pêcheurs qui les tuent pour éviter qu’elles ne mangent le poisson, c’est triste. Pauvres petites otaries !

Sur le chemin pour aller aux îles, dans le bateau, nous avons vu un dessin, style lignes de Nasca. C’est un chandelier pour certain, autre chose pour d’autres mais je ne me rappelle pas. On ne connaît pas son origine. Certains pensent que ce sont les extraterrestre, d’autres pensent que ce sont les Espagnols qui en ont fait un repère, sorte de phare pour ceux qui arrivaient, d’autres pensent que ce sont les pre-incas qui l’on fait. Surtout que la pointe du chandelier est en direction de Nasca. Ce dessin a été découvert vers 1800. Il ne s’efface pas parce que le vent passe à 25 cm du sable qui le compose.

En fin de matinée, nous sommes revenus au port, et nous sommes reparties direct, avec un guide et d’autres personnes, pour le désert et le parc naturel de Paracas. C’était super beau aussi. On a vu des fossiles marins. Avant, si j’ai bien compris le guide, cette partie du continent était dans l’eau et au bord il y avait une forêt. Mais je ne suis pas sûre. Ou alors c’était un style de mangrove. Mais là encore, je ne suis pas sûre d’avoir bien compris. On a vu une plage de sable rouge où il est interdit d’aller, site protégé. Dommage, j’aurais bien pris un peu de sable, il était vraiment beau. Pendant ce voyage, nous avons vu les filles les plus superficielles du monde. Elles n’arrêtaient pas de se prendre en photo. Encore, ça, ça passe. Le pire, c’est qu’elles prenaient des pauses de mannequins et le paysage servait juste à les mettre en valeur (heureusement qu’il était là, d’ailleurs, le paysage…). Qu’est-ce qu’on a rit avec Adeline. On a même fait notre propre photo poufiasse. Elles ont vu, qu’est-ce que c’était drôle ! On a bien fait rire des Allemands ou des Suisses Allemands qui étaient là aussi. Bref, nous avons passé une bonne journée.

Après, il a fallu rentrer à Arequipa. Ce fut moins une partie de plaisir. Pas de bus qui partent de Pisco. Il y en avait un mais il n’allait pas à Arequipa, il allait à Tacna, plus au sud, près de la frontière avec le Chili et nous aurait déposé au kilomètre 48, trou un peu pommé, même si tous les bus pour Arequipa passent par là, à environ une heure de route encore de la ville. Nous avons appelé Fernando pour lui en parlé, il nous a fortement conseillé de prendre un direct pour Arequipa. Il nous a donc fallu retourner à Ica, la ville maudite et acheter un billet pour rentrer. Nous avons trouvé avec un peu de difficulté, surtout qu’en plus, au moment de s’installer dans notre bus, nos places étaient déjà prises. Mais on n’est pas restée debout pendant 12 heures. On nous a trouvé deux places à côté à l’avant du bus. Carrément mieux, sauf quand il y avait la télé, son beaucoup trop fort. Pour ce bus-là, nous n’avons payé que 40 soles, c’était un bus normal mais on pouvait incliner le siège pour roupiller un peu. En général, on prend la compagnie Cromotex ou Cruz del Sur (plus chère) qui sont les deux meilleures et qui peuvent coûter dans les 70 à 120 soles, tout dépend si l’on achète en bus-lit ou semi-lit. Mais ils sont super confortable et on a le dîner et le petit-déjeuner compris dans le prix. Et ce n’est pas mauvais pour un truc de voyage (meilleur que dans l’avion alors qu’on paye plus cher). Le bus ayant du retard, j’ai failli ne pas pouvoir prendre mon bus pour Chivay dont j’avais acheté le ticket avant de partir pour Pisco. Coup de bol, on est arrivé au terminal 10 minutes avant l’heure de mon bus. Et cette compagnie a souvent 10 minutes de retard. Ouf !

Au Pérou, il y a énormément de compagnie de bus, tellement, qu’on en découvre toujours une nouvelle à chaque nouveau voyage. Dans les chères, il y a Oltursa, Cruz del Sur et Cromotex. Il y a d’autres grosses entreprises comme Flores un peu moins chère, et d’autres encore moins chères mais assez grosses aussi comme CIAL/CIVA,  Julsa, Ormeño… Souvent, on ne sait pas où donner de la tête tellement il y a d’entreprises. Et ce n’est pas fixe, il y a souvent des nouvelles qui se mettent en place. Déjà que je trouve qu’il y a trop de choix à Arequipa, je n’ose pas imaginer à Lima. Généralement on se cantonne aux entreprises qu’on connaît ou qu’on nous conseille. Mais souvent c’est l’heure qui décide de notre choix.

C’est en faisant ce voyage que je me suis rendue compte que j’aime beaucoup voyager dans ce pays et que j’apprécierais pouvoir me faire deux semaines de voyage sans jamais repasser par Arequipa ou Chivay. Juste prendre un bus pour tel endroit, visiter, repartir pour un autre. J’aime bien voyager dans ces bus péruviens. Je n’ai plus de difficultés pour m’endormir pendant les voyages, et les voyages de 10 ne me paraissent pas aussi longs que quand je suis arrivée en avion. J’aime ce pays. Encore maintenant, je me dis « punaise (pour être polie), je suis au Pérou. ». Après 3 mois, j’ai encore du mal à réaliser et en même temps, j’ai l’impression de vivre ici depuis déjà quelques années. Je pense que j’ai quand même pas mal réussi à m’adapter même si certaines choses ne cessent de m’énerver. Je parlais tout à l’heure du manque de raffinement des Péruviens. Saviez-vous que les Péruviens et Péruviennes crachent et font pipi dans la rue. C’est assez surprenant. En plus, j’aime beaucoup Miriam et les Péruviens en général, ils sont très gentils mais ils font un bruit de guedin en mangeant, c’est horrible. Et Miriam, quand elle est malade, ne nous épargne aucun détail, ce n’est pas très agréable pour tout vous dire. Mais ça, c’est mon point de vue de Française.

Revenons-en aux cours. Mardi, mes élèves du matin m’ont demandé de récupérer les cours qu’ils avaient raté (c’est-à-dire celui du mardi où ils n’étaient pas venus, moi j’étais là et du mercredi ou, cette fois, j’étais malade : je suis sortie de mon duvet pendant la nuit tellement j’avais chaud. Et celui d’hier qui était un mercredi férié). J’ai seulement accepté de récupérer ceux de la semaine dernière et encore, j’aurais pu refuser celui du mardi, moi j’étais là. Donc ça m’a un peu énervée sur le coup.

Et donc, hier, mercredi qui était un jour férié, nous avons décidé, avec Adeline, de refaire la Cruz del Condor pour essayer d’en voir plus et de plus près. Et nous avons été servies. A un moment, il y en avait bien 10 qui nous tournaient au-dessus de la tête. En fait, nous sommes parties à 7h30 du matin pour arriver à 9h environ à la Cruz. Ce fut un jour mémorable. D’abord, le matin, quand nous sommes montées dans le bus, un contrôleur touristique est venu pour nous demander nos billets touristiques, que nous n’avons pas. En fait, dès qu’un touriste rentre dans le canyon de la Colca, il se doit d’acheter un « bolleto touristico » de 35 soles. Nous, travaillant à Chivay, en sommes dispensées. Sauf qu’il nous faut un papier officiel d’Autocolca (l’association qui gère le tourisme dans la région). Et depuis trois mois que je le demande, je ne l’ai toujours pas. J’ai donc pris ma convention de stage, pensant que ça passerai, mais non. Pile au moment où on allait envisager de juste faire notre petite marche, une amie de Miriam que nous connaissons est entrée dans le bus et a expliqué notre situation à la contrôleuse disant que c’était notre seul jour de congé à Chivay, donc seul moment où l’on peut faire du tourisme parce que le weekend on est à Arequipa, qu’on ne savait pas qu’il fallait une attestation… Elle est même descendue du bus pour expliquer à un autre contrôleur qui attendait les touristes à la descente ! Quelle chance ! Nous avons donc pu voir les condors en toute liberté ! Et on en a vu un bon paquet ! À un moment, il y en avait une dizaine qui tournait au-dessus de nos têtes ! Magnifique, ils nous passaient à 2/3 mètres à côté ou au-dessus. Super, on n’a pas regretté de s’être levées.

Ensuite, on a fait notre petite marche de 1h30 en direction de Pinchollo, sur la route pour revenir à Chivay, et là, rebelote, gros coup de chance. On est montées dans le bus, bus de la même compagnie que celui du matin et au moment de payer le ticket, comme on avait des têtes de touristes, le contrôleur ne nous a rien demandé, pensant sûrement que nous étions montées dans le bus à Cabanaconde, ou à la Cruz, plus avant. Nous on ne dit rien, mais Adeline se rappelle soudain qu’on lui avait demandé le ticket au  moment de descendre du bus quand elle était descendue dans le canyon avec les filles. Moi, éclair de génie je dis « ahhhh mais attend, je crois qu’il me reste les billets de ce matin ! ». Du coup, au moment de descendre, on a donné nos billets du matin et au lieu de payer 8 soles aller-retour, on n’a payé que 4 soles ! Que suerte !

Ensuite, nous avons décidé d’aller aux eaux chaudes, et là encore, chance de dingue ! Dans le collectivo que nous avons pris pour la Calera, nous avons discuté avec deux messieurs de la mairie dont un s’avérait être le coordinateur de la calera mais nous ne l’avons su qu’à la fin du trajet. On a parlé de ce que nous faisions à Chivay et le monsieur à la moustache (pour préserver son identité, ceci sera son surnom…) nous a raconté plein de bêtises (piscine nudiste entre autre). Adeline a acheté son billet à 5 soles avec difficultés (normalement c’est 10 pour les touristes mais comme on travaille à Chivay, on a le droit à une réduction), moi je n’ai pas payé parce que la dernière fois que nous y sommes allées, nous n’avions pas été contrôlées. On rentre, mais on nous dit qu’on ne peut aller que dans la piscine numéro 2, celle des Péruviens du village qui, en plus, est couverte. Nous tentons tout de même la piscine numéro 5, celle réservée aux touristes ou à ceux qui payent 10 soles. Nous sommes refoulées à l’entrée et faisons demi-tour en direction de la piscine 2. Au moment de se retourner, qui arrive ? Le moustachu et le coordinateur. Il nous demande (le moustachu) « mais qu’est-ce que vous faites ? (sous-entendu, pourquoi faites-vous demi-tour) ». Je lui explique que, comme nous travaillons ici, nous avons le droit à une réduction, mais nous n’avons pas le droit d’aller dans une autre piscine que la 2 (ce qui n’est pas logique parce que 5 soles, c’est le prix de la 2 pour les touristes, donc ce n’est pas une réduction en soi). Ce à quoi il nous répond « aaaaaaah mais non, ce n’est pas grave, venez, venez ».

Résultat, on est rentrée dans la piscine numéro 5 !!! On a des relations dans c’pays, j’vous dis ! C’est fou !

Du coup, on a bien profité, et on a discuté avec le moustachu et ses amis (le coordinateur était parti) et il s’avère qu’ils étaient avocats et policiers… Attention, il faut se tenir à carreaux ! On a vu la nuit tomber et les étoiles bien au chaud dans l’eau. C’est chouette ! En fait, à part les eaux chaudes, la calera sert de douches pour ceux qui n’ont pas l’eau chaude à la maison et le souffre décrasse bien les peaux. Mais attention, il y a des douches, on ne se lave pas ni ne se frotte dans les piscines, c’est interdit pour garder un maximum de propreté. Ça fait du bien de se doucher sous de l’eau à 39° !

J’en ai presque fini, j’ai l’anecdote la plus marrante à vous raconter !

En repartant de l’aéroport, après avoir vu l’avion de Claire s’envoler vers d’autres horizons, nous sommes retournés à la voiture avec Fernando, Miriam et Adeline. Fernando, pour je ne sais quelle raison un peu stupide, avait garé sa voiture sur le bord de la route pour sortir de l’aéroport (là où il n’y a pas de places de stationnement). Au moment de monter, on voit un policier autour des notre voiture et d’un taxi également garé à cet endroit. Le taxi s’en sort avec une amende et repart. Forcément, il fallait que les choses se compliquent pour nous ! On a dû aller au commissariat de l'aéroport parce qu'au début le flic pensait que Fernando faisait le taxi sans licence parce qu'il avait des touristes avec lui (enfin vous auriez vu la tête des touristes... Bien habillée et sans bagages). Au commissariat, les flics lui demandent tout simplement de payer 25 soles par personne, ils lui ont dit "tu travailles avec des gringas, elles doivent avoir de l'argent et toi aussi". Sauf qu'on n'avait pas 25 soles par personne, on a payé que 25 soles, leur petit déjeuner. C'est terrible la corruption dans ce pays ! C'était une bonne grosse blague !

Sur ce, je vous laisse, je vais en ville avec les filles !

Bisous

PS : bravo m'man ça veut bien dire "je vis ici"