dimanche 17 juillet 2011

Foliiee !

Hello, les gens, dernier message avant un bon bout de temps.

Pourquoi ? Tout simplement parce que je vais devoir accompagner des jeunes Français qui viennent à Chivay et avec eux je vais aller à Puno et au Machu Picchu. Tout ça en deux semaines, donc si vous conte ma semaine de cours qui me reste avant mes vacances, ça fait trois. Rassurez-vous, je vais m'acheter un calepin pour noter deux trois trucs et ensuite les mettre sur le blog.

ça fait un bon bout de temps que je n'ai pas écrit, plus de deux semaines, en fait, le weekend dernier, je suis restée me reposer à Chivay. Je n'ai vraiment pas fait grand chose à part une lessive. J'ai lu pendant tout le weekend. Et le dimanche soir je suis allée manger de l'alpaca aux champignons, un délice ! Pendant ce temps là, Adeline grimpait le Misti (elle n'avait pas pu le faire la semaine avant, pas assez de monde. Elle au bout du compte, ça a bien fait, parce qu'on avait un temps horrible et le dimanche matin, le volcan était tout blanc de neige. Du coup, on est sorties avec Léa et Marion).

D'ailleurs, en parlant d'Adeline, elle est partie ce jeudi pour Lima, retrouver une copine, elles sont en ce moment même à Iquitos, entrain de faire un trek dans la forêt amazonienne avec serpents, araignées en tout genre (tarentule, mygale...) et singes. Ensuite, elles iront en bus (environ trois jours) en direction de Buenos Aires, où elles iront faire un semestre d'études. Elle va me manquer. Comme Claire.

Pour son départ, nous sommes allés au restau du frère de Fernando, Victor Hugo, et nous avons mangé du.... CUY ! Et ils ont été gentils, ils ont coupé la tête, parce que normalement, on doit AUSSI manger la tête. On avait déjà les petites pattes recroquevillées sur elles-mêmes... c'est pas mauvais, ça n'a pas un goût exceptionnel mais ça va. Je ne sais pas, par contre, si je pourrais en manger une autre fois. Je ne sais pas pourquoi je pense ça, mais c'est un cochon d'Inde tout de même. Enfin, il y a pire, dans certaines régions, ils mangent du chat. Moral du truc, si vous avez un chat domestique dans ces régions, ne pas le laisser sortir, ils les attrapent dans la rue... C'est horrible, pauvre miaou !

Ce weekend, hier, je suis allée voir Harry Potter en anglais sous-titré espagnol (heureusement, sinon je crois que j'aurais attendu de rentrer en France). C'était bien ! La fin un peu beaucoup pourrie (mais dans le livre aussi). C'est fini, la moitié de ma vie. N'empêche, j'ai grandi avec Harry Potter, j'ai lu les trois premiers bouquins quand j'avais 11 ans, le dernier film quand j'ai 22 ans. C'est triste !

Je ne sais plus quel jour, il y avait le jour du prof (y a des jours pour tout dans ce pays !! c'est dingue !). Donc, normalement, c'est férié pour les profs, mais pas pour nous au cetpro, les élèves nous ont quand même organisé un petit truc. C'était gentil mais comme pour la fête des mères, kitch au possible. Ces Péruviens on la manie de faire des discours à tout va, mais c'est kitch. Super kitch. C'était drôle ! Un de mes élèves m'a offert une poupée déguisée en Péruvienne. C'est gentil ! Mais c'était kitch ! >_<

Et pour en finir avec ce cours article (j'ai vraiment glander comme une feignasse ces trois dernières semaines...), je vous raconte un truc que j'avais oublié ! Quand je prends le bus pour Chivay, on va à un endroit qui s'appelle "municipalidad), on ne va pas au terminal, c'est beaucoup plus proche. La majorité des bus s'arrête et le bus que je prends d'habitude s'arrête. Sauf que là, je partais un peu plus tard et je prenais une autre compagnie. Au moment où le bus passe, je fais signe, et le bus continue sa route... Ni une ni deux, Fernando me dit de remonter dans le voiture et nous prenons le bus en filature (Claire était encore là). Fernando prend mon billet, le passe par la fenêtre, klaxonne... Le bus semble ne pas le prendre en compte. Quand arrive un petit taxi jaune qui se met à côté du bus pour le convaincre de s'arrêter (ce petit taxi baladait  des gens qui devaient prendre ce bus également). Le bus accepte (enfin le chauffeur), et nous doublons (alors qu'un camion arrive en face), nous arrivons au lieu où doit s'arrêter le bus et je peux enfin  partir pour Chivay; Qu'est-ce qu'on a rit ! C'était drôle !

Et vendredi, j'ai parlé pendant presque quatre heures sur skype avec Claire ! On a pas arrêté de raconter des bêtises !

Voilà, sur ce petit messages, je vous laisse, on se revoit dans trois semaines, juste avant que les parents arrivent me rejoindre dans mon petit village,

Bises,

Camille

dimanche 3 juillet 2011

C'est la fête à la cafet' !

Bonjour otra vez.

Comme promis, je finis la deuxième partie de cet article. Je reprends de ce pas, après être allée acheter un truc à grignoter en attendant le repas du soir.

A priori, il  fait chaud dans ma chambre et il n’y pas que moi qui le dit. Ma chambre est tellement bien orientée que j’ai du soleil à partir de 7 heures le matin jusqu’à 16h/16h30 le soir. Donc ça garde quand même un peu même si ce n’est pas bien isolé.

Au niveau de l’enseignement de l’anglais, des fois, je ne sais pas comment expliquer. Une fois, j’ai eu un groupe qui n’avait pas compris la règle du « s » à la troisième personne du singulier pour le présent simple et qu’un verbe à l’infinitif va toujours avec le petit mot « to ». Et ben, franchement, dites-moi comment faire, parce qu’en plus, pour l’anglais, je passe souvent par l’espagnol. Je ne pense pas avoir une assez bonne maîtrise de l’anglais pour tout expliquer en anglais avec des mots et des phrases simples. D’autant plus que l’anglais me fuit un peu depuis que je suis au Pérou. L’espagnol, même si je le parle moins bien, semble avoir pris le dessus. Je me suis même retrouvée à demander à Chris, en espagnol, comment se disait « jusqu’à » en anglais. Et quand je me suis demandée ça, je me suis dit qu’il y avait vraiment quelque chose de pas normal.

Et donc, fin juillet, je vais aller en vacances (si on peut appeler ça des vacances parce que je devrais suivre leur programme) avec un groupe de Français qui viennent en échange de Marseille et Rennes. Ils seront quatorze et pendant deux semaines je vais aller faire du tourisme avec eux. Il faut que je demande à Fernando si je dois payer quelque chose pour ces deux semaines. Sauf qu’au départ, je ne savais pas que  c’était la période de vacances que tous les Péruviens ont. Le truc c’est qu’on m’a imposé la chose sans me présenter la partie vacances pour tous le monde au Pérou et que, à cause de ça, je ne peux pas voyager pendant deux semaines avec les autres stagiaires dans le nord du Pérou, donc un peu dégoutée, j’aurais bien fait Iquitos et la forêt amazonienne. Et le truc c’est que les parents auraient pu venir pendant ces deux semaines et j’aurais pu les accompagner partout, là je vais travailler pendant 4 jours (pendant lesquels ils seront à Chivay) et après on partira ensemble. Je vais quand même essayer de m’arranger pour ne pas avoir de cours le matin comme ça je pourrai un peu aller avec eux dans le coin.

Et donc, le jeudi matin très tôt, je suis rentrée à Arequipa pour passer la journée avec Claire qui est partie le vendredi matin super tôt. Le jeudi soir on est sortie (avec Adeline, Léa, Marion, Claire et moi. Là on pourrait s’appeler le Club des 5) et on a fait une nuit blanche pour aider Claire à dormir comme un lapin dans l’avion, ce que j’espère qui s’est passé. Donc nous l’avons accompagnée à l’aéroport, ça faisait trop bizarre. Arequipa sans Claire c’est pas pareil même si on s’éclate super bien avec Adeline, il manque un petit cochon. Petit cochon, si tu me lis, tu nous manques ! Enfin, on se verra en France. Au fait, je vais aller voir le mec pour ta petite bourse. Vendredi dernier on a dormi jusqu’à 13 heures et on est partie au terminal vers 16 heures 30 je crois, vu que notre bus pour Pisco était à 20 heures, on n’a pas eu le temps de passer par le centre même si on est allée acheter du nutella pour faire les crêpes d’hier.

Message personnel terminé >_<, vous avez donc compris que nous sommes allées à Pisco ce weekend. Nous avons découvert une ville encore énormément marquée par le tremblement de terre de 2007. Magnitude 8, il a duré 3 minutes et a tué plus de mille personnes. Suivi d’un tsunami, il a ravagé la côte. Quand on va de Pisco à Paracas (petit port duquel nous partons pour aller vois les loups marins), les bords de route sont jonchés de débris en de gravas en tout genre, comme si le tsunami avait eu lieu le jour d’avant. L’église, détruite par le tremblement de terre, est toujours en cours de reconstruction. La ville semble avoir du mal à se relever de ses cendres.

Nous avons dormi dans un hospedaje (auberge de jeunesse). Nous n’étions que toutes les deux dans notre chambre de 6 lits. Cet hospedaje est super sympa, les tenants, un Brésilien et une Péruvienne, super gentils, on a beaucoup discuté. Ils arrivent des Etats-Unis et veulent y retourner parce qu’ils n’arrivent pas à s’adapter à la saleté des rues, au manque de raffinement des Péruviens (je vais vous en parler plus tard), à l’insécurité également. (Petite parenthèse, on se gèle à Chivay !). Il fait un temps nuageux et lourd sur la côte mais c’est supportable. Le samedi, nous sommes allées voir des ruines inca à Tombo Colorado, c’était beau ! Mais j’ai toujours le même sentiment devant des ruines : ne pas pouvoir voir des mes propres yeux la vie qu’ils avaient. Franchement, le jour où la machine à remonter le temps existe vraiment et qu’elle ne se bloque pas, j’en achète une !

Le voyage a été assez étrange. On a pris un combi de Pisco à San Clemente, là on en a pris un autre pour Humay et après on a pris un taxi pour Tombo Colorado. Ce taxi nous a attendu (heureusement sinon je ne sais pas comment on serait retournée à Humay) et de Humay, nous avons pris ce taxi qui, en fait, pour le retour, était un collectivo jusqu’à Pisco. En fait pas jusqu’à Pisco. On a payé les quatre soles mais il voulait aller manger, donc avec ce qu’on lui avait payé, il nous a payé un autre taxi-collectivo de San Clemente jusqu’à Pisco. Là, nous avons mangé dans un p’tit restau sympa. J’ai pris un pollo al queso, hmmmm bien rico ! (poulet au fromage super bon, presque comme une escalope à la crème. Rien que d’y penser, je veux retourner dans ce restau). On est rentrée à l’hospedaje vers 17h je crois, nous avons dormi un peu et nous sommes sorties boire un verre en ville. Nos hôtes nous avait dit de faire attention de ne pas boire ce que l’on nous offrait parce qu’il pouvait y avoir une drogue dedans. Il nous a déconseillé certains endroits mais nous a dit que son quartier jusqu’à la Plaza de Arma était sûr (on était à 10 min à peine de la place). Il nous racontait qu’il avait eu des touristes qui n’avaient pas écouté ses conseils et qui s’étaient fait dépouillés de tous leurs biens. Flippant ! Mais si l’on évite les quartiers dangereux, tout va bien. On a quand même évité de sortir l’appareil photo en ville, donc pas de photos de Pisco pour vous.

Le dimanche, on a fait las Islas Ballestas, réserve naturelle protégée. Elles sont appelées les Galapagos des pauvres. La concentration d’oiseaux au mètre carré est impressionnante ! Ce sont des fous de quelque chose (pas de Bassan), des pélicans (après en avoir vu, je comprends pourquoi les Boliviens l’ont choisi comme emblème ! C’est super flippant cet oiseau, quand ça te regarde, t’as l’impression qu’il va te sauter dessus et te trucider à coup de bec !), des petits noirs avec du rouge et du jaune que je ne me rappelle pas comment ça s’appelle, des pingouins  et des … otaries !!!! C’est trop mignon comme bestiole, ça se languit sur les rochers, ça ressemble à une grosse peluche toute mimi ! Je veux être une otarie ^^ Bon sauf quand on en voit des mortes sur les plages à cause du manque de nourriture ou des pêcheurs qui les tuent pour éviter qu’elles ne mangent le poisson, c’est triste. Pauvres petites otaries !

Sur le chemin pour aller aux îles, dans le bateau, nous avons vu un dessin, style lignes de Nasca. C’est un chandelier pour certain, autre chose pour d’autres mais je ne me rappelle pas. On ne connaît pas son origine. Certains pensent que ce sont les extraterrestre, d’autres pensent que ce sont les Espagnols qui en ont fait un repère, sorte de phare pour ceux qui arrivaient, d’autres pensent que ce sont les pre-incas qui l’on fait. Surtout que la pointe du chandelier est en direction de Nasca. Ce dessin a été découvert vers 1800. Il ne s’efface pas parce que le vent passe à 25 cm du sable qui le compose.

En fin de matinée, nous sommes revenus au port, et nous sommes reparties direct, avec un guide et d’autres personnes, pour le désert et le parc naturel de Paracas. C’était super beau aussi. On a vu des fossiles marins. Avant, si j’ai bien compris le guide, cette partie du continent était dans l’eau et au bord il y avait une forêt. Mais je ne suis pas sûre. Ou alors c’était un style de mangrove. Mais là encore, je ne suis pas sûre d’avoir bien compris. On a vu une plage de sable rouge où il est interdit d’aller, site protégé. Dommage, j’aurais bien pris un peu de sable, il était vraiment beau. Pendant ce voyage, nous avons vu les filles les plus superficielles du monde. Elles n’arrêtaient pas de se prendre en photo. Encore, ça, ça passe. Le pire, c’est qu’elles prenaient des pauses de mannequins et le paysage servait juste à les mettre en valeur (heureusement qu’il était là, d’ailleurs, le paysage…). Qu’est-ce qu’on a rit avec Adeline. On a même fait notre propre photo poufiasse. Elles ont vu, qu’est-ce que c’était drôle ! On a bien fait rire des Allemands ou des Suisses Allemands qui étaient là aussi. Bref, nous avons passé une bonne journée.

Après, il a fallu rentrer à Arequipa. Ce fut moins une partie de plaisir. Pas de bus qui partent de Pisco. Il y en avait un mais il n’allait pas à Arequipa, il allait à Tacna, plus au sud, près de la frontière avec le Chili et nous aurait déposé au kilomètre 48, trou un peu pommé, même si tous les bus pour Arequipa passent par là, à environ une heure de route encore de la ville. Nous avons appelé Fernando pour lui en parlé, il nous a fortement conseillé de prendre un direct pour Arequipa. Il nous a donc fallu retourner à Ica, la ville maudite et acheter un billet pour rentrer. Nous avons trouvé avec un peu de difficulté, surtout qu’en plus, au moment de s’installer dans notre bus, nos places étaient déjà prises. Mais on n’est pas restée debout pendant 12 heures. On nous a trouvé deux places à côté à l’avant du bus. Carrément mieux, sauf quand il y avait la télé, son beaucoup trop fort. Pour ce bus-là, nous n’avons payé que 40 soles, c’était un bus normal mais on pouvait incliner le siège pour roupiller un peu. En général, on prend la compagnie Cromotex ou Cruz del Sur (plus chère) qui sont les deux meilleures et qui peuvent coûter dans les 70 à 120 soles, tout dépend si l’on achète en bus-lit ou semi-lit. Mais ils sont super confortable et on a le dîner et le petit-déjeuner compris dans le prix. Et ce n’est pas mauvais pour un truc de voyage (meilleur que dans l’avion alors qu’on paye plus cher). Le bus ayant du retard, j’ai failli ne pas pouvoir prendre mon bus pour Chivay dont j’avais acheté le ticket avant de partir pour Pisco. Coup de bol, on est arrivé au terminal 10 minutes avant l’heure de mon bus. Et cette compagnie a souvent 10 minutes de retard. Ouf !

Au Pérou, il y a énormément de compagnie de bus, tellement, qu’on en découvre toujours une nouvelle à chaque nouveau voyage. Dans les chères, il y a Oltursa, Cruz del Sur et Cromotex. Il y a d’autres grosses entreprises comme Flores un peu moins chère, et d’autres encore moins chères mais assez grosses aussi comme CIAL/CIVA,  Julsa, Ormeño… Souvent, on ne sait pas où donner de la tête tellement il y a d’entreprises. Et ce n’est pas fixe, il y a souvent des nouvelles qui se mettent en place. Déjà que je trouve qu’il y a trop de choix à Arequipa, je n’ose pas imaginer à Lima. Généralement on se cantonne aux entreprises qu’on connaît ou qu’on nous conseille. Mais souvent c’est l’heure qui décide de notre choix.

C’est en faisant ce voyage que je me suis rendue compte que j’aime beaucoup voyager dans ce pays et que j’apprécierais pouvoir me faire deux semaines de voyage sans jamais repasser par Arequipa ou Chivay. Juste prendre un bus pour tel endroit, visiter, repartir pour un autre. J’aime bien voyager dans ces bus péruviens. Je n’ai plus de difficultés pour m’endormir pendant les voyages, et les voyages de 10 ne me paraissent pas aussi longs que quand je suis arrivée en avion. J’aime ce pays. Encore maintenant, je me dis « punaise (pour être polie), je suis au Pérou. ». Après 3 mois, j’ai encore du mal à réaliser et en même temps, j’ai l’impression de vivre ici depuis déjà quelques années. Je pense que j’ai quand même pas mal réussi à m’adapter même si certaines choses ne cessent de m’énerver. Je parlais tout à l’heure du manque de raffinement des Péruviens. Saviez-vous que les Péruviens et Péruviennes crachent et font pipi dans la rue. C’est assez surprenant. En plus, j’aime beaucoup Miriam et les Péruviens en général, ils sont très gentils mais ils font un bruit de guedin en mangeant, c’est horrible. Et Miriam, quand elle est malade, ne nous épargne aucun détail, ce n’est pas très agréable pour tout vous dire. Mais ça, c’est mon point de vue de Française.

Revenons-en aux cours. Mardi, mes élèves du matin m’ont demandé de récupérer les cours qu’ils avaient raté (c’est-à-dire celui du mardi où ils n’étaient pas venus, moi j’étais là et du mercredi ou, cette fois, j’étais malade : je suis sortie de mon duvet pendant la nuit tellement j’avais chaud. Et celui d’hier qui était un mercredi férié). J’ai seulement accepté de récupérer ceux de la semaine dernière et encore, j’aurais pu refuser celui du mardi, moi j’étais là. Donc ça m’a un peu énervée sur le coup.

Et donc, hier, mercredi qui était un jour férié, nous avons décidé, avec Adeline, de refaire la Cruz del Condor pour essayer d’en voir plus et de plus près. Et nous avons été servies. A un moment, il y en avait bien 10 qui nous tournaient au-dessus de la tête. En fait, nous sommes parties à 7h30 du matin pour arriver à 9h environ à la Cruz. Ce fut un jour mémorable. D’abord, le matin, quand nous sommes montées dans le bus, un contrôleur touristique est venu pour nous demander nos billets touristiques, que nous n’avons pas. En fait, dès qu’un touriste rentre dans le canyon de la Colca, il se doit d’acheter un « bolleto touristico » de 35 soles. Nous, travaillant à Chivay, en sommes dispensées. Sauf qu’il nous faut un papier officiel d’Autocolca (l’association qui gère le tourisme dans la région). Et depuis trois mois que je le demande, je ne l’ai toujours pas. J’ai donc pris ma convention de stage, pensant que ça passerai, mais non. Pile au moment où on allait envisager de juste faire notre petite marche, une amie de Miriam que nous connaissons est entrée dans le bus et a expliqué notre situation à la contrôleuse disant que c’était notre seul jour de congé à Chivay, donc seul moment où l’on peut faire du tourisme parce que le weekend on est à Arequipa, qu’on ne savait pas qu’il fallait une attestation… Elle est même descendue du bus pour expliquer à un autre contrôleur qui attendait les touristes à la descente ! Quelle chance ! Nous avons donc pu voir les condors en toute liberté ! Et on en a vu un bon paquet ! À un moment, il y en avait une dizaine qui tournait au-dessus de nos têtes ! Magnifique, ils nous passaient à 2/3 mètres à côté ou au-dessus. Super, on n’a pas regretté de s’être levées.

Ensuite, on a fait notre petite marche de 1h30 en direction de Pinchollo, sur la route pour revenir à Chivay, et là, rebelote, gros coup de chance. On est montées dans le bus, bus de la même compagnie que celui du matin et au moment de payer le ticket, comme on avait des têtes de touristes, le contrôleur ne nous a rien demandé, pensant sûrement que nous étions montées dans le bus à Cabanaconde, ou à la Cruz, plus avant. Nous on ne dit rien, mais Adeline se rappelle soudain qu’on lui avait demandé le ticket au  moment de descendre du bus quand elle était descendue dans le canyon avec les filles. Moi, éclair de génie je dis « ahhhh mais attend, je crois qu’il me reste les billets de ce matin ! ». Du coup, au moment de descendre, on a donné nos billets du matin et au lieu de payer 8 soles aller-retour, on n’a payé que 4 soles ! Que suerte !

Ensuite, nous avons décidé d’aller aux eaux chaudes, et là encore, chance de dingue ! Dans le collectivo que nous avons pris pour la Calera, nous avons discuté avec deux messieurs de la mairie dont un s’avérait être le coordinateur de la calera mais nous ne l’avons su qu’à la fin du trajet. On a parlé de ce que nous faisions à Chivay et le monsieur à la moustache (pour préserver son identité, ceci sera son surnom…) nous a raconté plein de bêtises (piscine nudiste entre autre). Adeline a acheté son billet à 5 soles avec difficultés (normalement c’est 10 pour les touristes mais comme on travaille à Chivay, on a le droit à une réduction), moi je n’ai pas payé parce que la dernière fois que nous y sommes allées, nous n’avions pas été contrôlées. On rentre, mais on nous dit qu’on ne peut aller que dans la piscine numéro 2, celle des Péruviens du village qui, en plus, est couverte. Nous tentons tout de même la piscine numéro 5, celle réservée aux touristes ou à ceux qui payent 10 soles. Nous sommes refoulées à l’entrée et faisons demi-tour en direction de la piscine 2. Au moment de se retourner, qui arrive ? Le moustachu et le coordinateur. Il nous demande (le moustachu) « mais qu’est-ce que vous faites ? (sous-entendu, pourquoi faites-vous demi-tour) ». Je lui explique que, comme nous travaillons ici, nous avons le droit à une réduction, mais nous n’avons pas le droit d’aller dans une autre piscine que la 2 (ce qui n’est pas logique parce que 5 soles, c’est le prix de la 2 pour les touristes, donc ce n’est pas une réduction en soi). Ce à quoi il nous répond « aaaaaaah mais non, ce n’est pas grave, venez, venez ».

Résultat, on est rentrée dans la piscine numéro 5 !!! On a des relations dans c’pays, j’vous dis ! C’est fou !

Du coup, on a bien profité, et on a discuté avec le moustachu et ses amis (le coordinateur était parti) et il s’avère qu’ils étaient avocats et policiers… Attention, il faut se tenir à carreaux ! On a vu la nuit tomber et les étoiles bien au chaud dans l’eau. C’est chouette ! En fait, à part les eaux chaudes, la calera sert de douches pour ceux qui n’ont pas l’eau chaude à la maison et le souffre décrasse bien les peaux. Mais attention, il y a des douches, on ne se lave pas ni ne se frotte dans les piscines, c’est interdit pour garder un maximum de propreté. Ça fait du bien de se doucher sous de l’eau à 39° !

J’en ai presque fini, j’ai l’anecdote la plus marrante à vous raconter !

En repartant de l’aéroport, après avoir vu l’avion de Claire s’envoler vers d’autres horizons, nous sommes retournés à la voiture avec Fernando, Miriam et Adeline. Fernando, pour je ne sais quelle raison un peu stupide, avait garé sa voiture sur le bord de la route pour sortir de l’aéroport (là où il n’y a pas de places de stationnement). Au moment de monter, on voit un policier autour des notre voiture et d’un taxi également garé à cet endroit. Le taxi s’en sort avec une amende et repart. Forcément, il fallait que les choses se compliquent pour nous ! On a dû aller au commissariat de l'aéroport parce qu'au début le flic pensait que Fernando faisait le taxi sans licence parce qu'il avait des touristes avec lui (enfin vous auriez vu la tête des touristes... Bien habillée et sans bagages). Au commissariat, les flics lui demandent tout simplement de payer 25 soles par personne, ils lui ont dit "tu travailles avec des gringas, elles doivent avoir de l'argent et toi aussi". Sauf qu'on n'avait pas 25 soles par personne, on a payé que 25 soles, leur petit déjeuner. C'est terrible la corruption dans ce pays ! C'était une bonne grosse blague !

Sur ce, je vous laisse, je vais en ville avec les filles !

Bisous

PS : bravo m'man ça veut bien dire "je vis ici"

vendredi 1 juillet 2011

Les installations Chivay et Arequipa















Devinez quelle ville correspond à quelles installations !

Quelques photos !





 Mollendo (les autres d'avant aussi)


 La Cathédrale d'Arequipa


Irlande à Arequipa 



Les eaux chaudes de Chivay 

La neige sur les plateaux quand on a été bloqués plusieurs heures. 

Le Misti et le Chachani surveillés par la lune ! 

C'est encore moi, oui je sais, on ne se débarrasse pas de moi facilement.

Coucou, c’est encore moi,

Je me rends compte que j’ai une semaine et demie de retard dans mes récits et qu’il y a beaucoup de choses que je n’ai pas dites. Donc j’en étais au weekend du 18. Je suis encore une fois rentrée sur Arequipa le jeudi soir avec Claire, Chris, Adeline et Fernando en voiture. On est rentré assez tard, vers une heure du matin je crois, autant dire que mon lit m’appelait avec force et intensité !

En fait, depuis le début de la semaine, on avait prévu, avec Claire, de retourner (pour elle) à Cusco parce qu’elle n’avait pas profité de la ville lors de son voyage au Machu Picchu avec Adeline. Ce n’est sans compter sur cette magnifique grève du côté de Puno qui s’est étendu sur la route pour Cusco. Donc impossible de passer les barrages fait par les Péruviens. Cette grève, c’est devenu  un truc de fou. Il s’agit plus d’une révolution que d’une grève. Les habitants jettent des pierres sur les policiers, font des blocages sur les routes et menacent même les touristes. On a rencontré deux Australiens (dont un avec un rire suuuuper chelou, hein Claire !) qui nous ont dit qu’ils avaient passé la frontière en bateau, qu’ils avaient coupé à travers champs avec d’autres touristes et qu’ils se sont retrouvés encerclés par des grévistes, pierres à la main. Ils ont du payer chacun 50 soles pour pouvoir passer, sinon, ils se faisaient lyncher. Truc de fou !

Du coup, pas de Cusco mais weekend reposant à Arequipa. Enfin, pas si reposant. On est sorti le samedi soir et  on est rentré vers 4h du matin. Chris était avec nous, c’est lui qui conduisait. On a bien rigolé. Dans ce pays (et avec Claire surtout, je me suis rendue compte), je n’arrête pas de raconter des bêtises ! C’est drôle ! Le dimanche, Claire a dormi, moi j’ai geeké comme une malade. Ne rien faire, quel pied ! Un peu deg quand même de ne pas être allées à Cusco pour le dernier weekend de Claire au Pérou.

Adeline, Marion, Léa et Fanny (une amie d’Adeline qui fait son stage à Lima) sont descendues dans le canyon. Le dimanche soir, je suis allée, avec Claire, au terminal de bus pour redonner les surplus d’affaires de Fanny qu’elle avait laissé à Arequipa. Du coup, j’en ai profité pour prendre mon billet de bus pour rentrer à Chivay. Plus de place au bus de 5h, pas d’agent de la compagnie Andalucia qui a des bus à 6h et 9h, donc j’ai pris un bus à 11h30, ce qui aurait du me faire arriver vers 14h30, 15h (heure à laquelle mon cours devait commencer). On est arrivé à 15h20, le temps que je rentre, mon élève était déjà repartie, ce que je comprends.

Cette semaine a été une grosse blague encore. Mon cours de 6h45, je savais que je ne devais avoir qu’un élève, Maria Cristina étant absente. A 7h, mon élève, toujours pas là, je décide d’aller faire autre chose, je n’allais pas l’attendre pendant quinze ans et je pensais qu’il ne viendrait pas (oui, il n’y pas que la non-envie de faire le cours). En fait, il est carrément venu, je ne sais pas à quelle heure et m’a laissé un mot (c’est comme ça que j’ai su qu’il était venu.).

Le mardi, re grosse blague. On était le 21 et c’était la fête de la province, donc jour férié. Sauf qu’au CETPRO, ça ne l’était pas. On avait changé et mis le jeudi en jour férié comme Adeline et moi n’étions pas là. Sauf que, là, encore une fois, personne n’est venu hormis le cours du cetpro, de 16h30 à 18h.  Je n’ai pas trop vu comment se passait la fête mais elle a commencé le lundi avec des défilés d’élèves et d’habitants de la province. Il faut savoir que la capitale de cette province qui s’appelle Caylloma, c’est Chivay, donc il y avait des gens de tous les villages alentour. Toutes les écoles ont défilé sauf nous. Je ne sais pas pourquoi (mais ça m’évite un deuxième ridicule. Vous avais-je raconté le premier ? Je ne me rappelle pas.).

Ce mardi-là, nous avons appris (enfin, Adeline m’a appris parce que Miriam l’avait déjà mise au courant) qu’il y avait eu un cambriolage dans la maison d’Arequipa. Je ne sais pas si j’avais déjà parlé de la première infraction lors de laquelle Carmen (fille de Lourdes, tante de Fernando) s’était fait voler sa flûte traversière et son téléphone alors qu’elle était entrain de dormir dans son lit. Et bien, il y a eu une autre infraction, de plus grande ampleur et en plein jour cette fois-ci. Dans la matinée, entre le moment où on part pour aller au CETPRO (vers 8h-9h, tout dépend de l’heure à laquelle on commence) et le moment où on rentre pour manger (vers 13h30). On pense que c’était bien prémédité.

Ils ont commencé par le haut de la maison, c’est-à-dire chambre de Fernando et chambre de Miriam. Ensuite, ils sont descendus dans la chambre de Lourdes et celle de Claire, d’Adeline et moi (Adeline et moi n’avions rien laissé sur Arequipa). Il faut croire qu’ils n’ont pas eu le temps de finir parce que le sac de Claire était en plein milieu de l’étage et ils n’ont pas eu le temps de voler dans la chambre de Léa et Marion. Cela n’empêche que la maison était sens dessus-dessous. Je ne fais que réitérer ce que Claire m’a dit, je n’ai rien vu. En plus de ça, près du sac de Claire, on a retrouvé les clés que Carmen avait perdues il y a un certain temps déjà.

On ne peut s’empêcher de penser que c’est parce qu’ils ont vu des « gringas » (blanches) rentrer dans la maison qu’ils ont décidé de s’en prendre à nous. Ils ont dû penser qu’il y avait beaucoup de choses de valeur dans la maison. Maria nous a dit qu’il y avait des voleurs qui embarquaient tout, jusqu’à la dernière petite pièce de fourniture. Je peux dire que seuls les ordinateurs ont échappé au vol, ils étaient au cetpro avec les filles. Du coup, en ce moment, la sécurité est entrain d’être renforcée et Fernando qui est à Chivay en ce moment nous a dit qu’il avait appris que les voisins et l’hôtel à côté avaient été volés plusieurs fois déjà. Donc ça doit être aussi le quartier qui veut ça.

D’abord ils ont essayé d’ouvrir la porte en bois avec un pied de biche, on peut voir encore les trous qu’ils ont faits. Tentative infructueuse, ils y sont allés au chalumeau sur la porte en fer de la chambre d’en bas. Tout ça en plein jour, et personne n’a rien vu. Mais c’est monnaie courante au Pérou, les gens ne voient rien, ne se préoccupent pas des problèmes des autres. Mais quand il y a du potin, par contre, ça ne pose pas de problème.

Passons à un sujet plus léger. La cuisine à Chivay. Hormis son état assez insalubre (ce qui n’est pas le sujet, en fait), elle est plutôt fonctionnelle. Encore heureux, vu que nous avons chacune notre tour de cuisine. Moi, je dois cuisiner le mardi. C’est très déstabilisant de cuisiner dans un pays quand on n’a pas les mêmes ingrédients qu’à la maison. Du coup, on essaie un peu de se mettre à la cuisine péruvienne ou de bidouiller avec ce que l’on trouve.

Ainsi j’ai déjà fait une ratatouille surtout à base de carotte et de courgette (oui m’man, je sais ce que tu vas me dire « ohhhh, bah on va pouvoir en faire à la maison !!! »… ben oui), j’ai fait un arroz chaufa (style de riz cantonais à la péruvienne), du poulet à l’ananas (hmmm) et… DES CRÊPES !! Très dépaysant n’est-ce pas ? Enfin, j’ai failli ne pas pouvoir les faire. La poêle étant super nulle, les crêpes collaient et devenaient de la bouillie. Ce n’est sans compter sur un ami de Miriam qui a bien voulu nous prêter sa super poêle qui fait des super crêpes ! Et on trouve du nutella, parce que des crêpes sans nutella, ce n’est pas possible (mais ça coûte cheeeeer, 35 soles le gros pot, divisez par 3,8 et vous avez le prix en euros). C’était bon !

On mange aussi souvent de la viande d’alpaga, c’est bon, mais il ne faut pas penser que c’est de l’alpaga. La semaine prochaine, avec Adeline, on va aller manger du cuy (à prononcer « couille » en espagnol mais pour nous, Français, il vaut mieux prononcer « couilli » ça porte moins à confusion. Imaginez que vous dites à votre patron « hier j’ai mangé un cuy ». Déjà un va croire que vous ne savez pas que « couille » c’est féminin, et il va vous trouvé vraiment bizarre…). On ira mais on demandera sans la tête, pauvre petite bestiole. Pour info, le cuy c’est le cochon d’Inde pour nous. Et j’avais goûté vite fait l’autre jour à Arequipa et… miam miam miam ! T_T c’est terriiiiiiible ! Normalement c’est une bête qui se mange les jours de fête. Autrement, il y a beaucoup de poulet.

Je vous ai dit que j’avais récupéré un cours de 4 heures péruviennes (donc 3 heures françaises) en français. J’avoue que quand je dois y aller, j’ai grave pas envie, mais quand j’y suis, je rigole bien et je me rends compte qu’il y a plein de chose à leur enseigner et que je ne les ai plus que 4 fois. Je trouve ça assez frustrant au bout du compte. De ne pas pouvoir tout  leur enseigner. Ce qui m’a permis de me rendre compte, et je l’avais remarqué aussi en anglais quelques jours avant, qu’il y a énormément de choses à apprendre dans une langue et que ce n’est pas toujours évident de savoir par quoi commencer quand on ne sait pas trop ce que l’apprenant doit savoir en premier. Certes, les livres sont là pour nous guider mais toujours est-il qu’il y a toujours des moments où on se demande ce n’est pas trop dur, où si on va réussir à bien expliquer, comment utiliser bien le livre si on se base dessus. Et je me suis rendue compte aussi que 3 heures (je parle en heures françaises) par semaine, avec tout ce qu’il y a à enseigner, ce n’est pas suffisant. Et c’est frustrant, très frustrant.

Entre temps, Fernando m’a dit que comme Léa ne veut pas faire le cours du samedi et que comme je rentre les weekends, je pouvais faire le cours à sa place. Sur le coup, je n’avais pas écouté, c’est au moment où il me regardait intensément pour voir ce que j’allais dire que j’ai compris qu’on avait parlé de moi. Pas eu le temps de répondre ou de réagir que déjà Claire et Adeline me défendait avec véhémence. Mais peut-être l’ai-je déjà raconté ? J’ai oublié tellement de chose que je ne me rappelle plus. Je nous avais trouvé un surnom mais les filles n’étaient pas très emballées. Je ne comprends pas… Pourtant, c’est mignon les Trois petits cochons (à ne pas mettre au féminin svp !). Ce même jour (c’était le jeudi quand Chris est venu), j’ai eu un éclair d’organisation. J’ai fait un tableau avec les dates des cours pour chaque groupe avec ce que j’ai fait, ce que je vais faire pour le prochain cours. Comme ça, je ne fais pas plusieurs fois la même chose et j’ai un semblant de suivi. Je suis fière de moi !


Je vais m’arrêter là pour une première partie de ce looooong article, j’ai tellement de choses que je n’ai pas dites que ça me demande beaucoup de pages sur word (oui parce que je suis à Chivay au moment où j’écris cet article, comme ça, ça va plus vite).

Bises à tous,

Camille