jeudi 23 juin 2011

Un jour, je ne serais plus fainéante...

Coucou à tous,

Ça fait un petit bout de temps non ? Même si je retourne à Arequipa tous les weekends pour l’instant, je dois avouer que j’ai un peu la flemme d’écrire. Mais bon, au moins je vous tiens « up-to-date » comme on dit en anglais. J’écris cet article alors que je me trouve à Chivay. Nous sommes mardi 21 juin et c’est la fête de la province, ce qui signifie : pas cours… Enfin si, mais les élèves ne viennent pas, normalement c’est férié mais comme jeudi, Adeline et moi ne sommes pas là, Miriam a changé le jour férié. Je vous raconterais plus en détails après.

Pourquoi nous ne sommes pas là ? Tout simplement parce que Claire s’en va vendredi matin à l’aube et que nous souhaitons passer ce dernier jeudi avec elle, à Arequipa. Nous avons prévu de sortir et de ne pas dormir dans la nuit du jeudi au vendredi, ça va être terrible !

En ce qui concerne les histoires drôles et insolites, je vous ai, en fait, presque tout raconté, ce que je n’ai pas dit c’est ce que j’ai oublié. C’est un peu dommage. Il aurait fallu que je me promène constamment avec un calepin pour noter. Et beaucoup aussi sont des références communes à Claire, Adeline et moi, hors contexte, c’est carrément pas drôle. Mais rassurez-vous, j’ai quelques trucs drôles à vous raconter pour cette semaine qui vient de passer.

Tout d’abord, je crois me souvenir que les histoires de Bolivie ont été racontées un vendredi. Donc je recommence à partir du samedi qui suit. Petit détails rapide et pour faire dans l’originalité, le vendredi nous avions mangé des crêpes à l’Alliance Française (les ennemis…). J’en ai mangé une au quinoa/fromage. Miam miam miam ! Et après Nutella/poire. Re miam miam miam !

Donc le samedi, avec Claire on est allée acheter trois quatre trucs au marché artisanal,  c’est terrible, je dépense beaucoup trop dans ce marché ! Et on a retrouvé les autres filles (Adeline, qui travaillait avec Fernando le matin ; Léa, qui avait cours et Marion, qui attendait Léa) et nous sommes allées manger dans un restau à touriste. C’était pas super exceptionnel mais ce n’était pas mauvais. C’est dingue ce qu’on peut se faire sauter dessus par les agences touristiques à Arequipa. Un soir, je crois que c’était avec Claire et Adeline, nous étions entrain de traverser une des rues qui fait le tour de la place d’armes (place principale partout au Pérou) vers l’allée des restaurants touristiques et là, trois ou quatre femmes nous attendaient, se passant devant l’une l’autre pour être la première à nous aborder. Flippant !

Et pareil le jour, quand on passe dans cette allée, on nous propose de faire le canyon et tout et tout, au début je répondais poliment, maintenant, j’ignore. Je comprends que c’est leur boulot mais c’est fatigant ! C’est la même chose quand je sors du bus à Chivay, tout le temps on me propose des hostals, des hôtels. Adeline ignore, moi je dis « vivo aqui » (à vous, non hispaniste de trouver la traduction) et ils me laissent tranquille. Le comble d’être blanche, c’est quand tu te fais siffler dans la rue, c’est super désagréable. On a l’impression d’être un morceau de viande. Je vous explique pas pour Léa et Marion, qui elles, en plus d’être blanches, sont blondes. Ici, c’est le summum de l’exotisme. Je pense que c’est encore pire pour elles.

Tiens, d’ailleurs (je m’égare un peu je trouve), une fois, avec Claire, on est allée manger dans un genre de fast-food, dans la rue du cetpro d’Arequipa, c’était un jour où j’avais décidé de rester le midi pour travailler sur mon rapport de stage. Le gérant ou un des employés du truc qui nous avait déjà vues, vient nous voir à notre table et me demande cash « est-ce que je peux prendre une photo avec toi ? ». Voyant que je n’étais pas très enjouée nous dit « toutes les deux ». Le truc le plus bizarre de ma vie (enfin un des trucs….). Nous refusons et il lâche le morceau avec difficulté. C’était drôle, on a bien rigolé après. J’ai l’impression que je passe mon temps à rigoler dans ce pays, c’est terrible. Ce doit être la coca.

Revenons-en au fil de mon histoire, donc le samedi, après avoir mangé (vers 15h), Claire et moi sommes rentrées à la maison (en fait, ce weekend là, on voulait aller à Cusco mais Fernando avait bien fait comprendre à Claire que ça serait bien qu’on reste à Arequipa parce que tout le monde y était. Au bout du compte, on n’a presque pas vu la famille péruvienne, un peu deg, je dois avouer.). Moi je devais discuter avec les copains du weekend promo et Claire a dormi. Au bout du compte, pendant une heure, nous avons cherché à nous entendre avec la promobis et finalement c’est MP qui m’a appelée sur son téléphone. J’avoue que ce weekend là, je n’avais qu’une envie, c’était d’être au WEP, parce que, comme d’habitude, ils se sont bien fendus la poire. Morale du jour : rater un WEP c’est une expérience à éviter le plus possible.

Le samedi soir, nous sommes sorties avec les filles, comme le vendredi (sauf que le vendredi, nous avions oublié les clés de la maison, nous sommes donc rentrées super tôt, vers minuit.). C’était sympa, mais nous ne sommes pas rentrées trop tard (enfin, quand même vers 3 heures du matin) parce que nous avions un bus assez tôt le matin pour aller à la plage de Mollendo. Quand on rentre tard, la nuit, on prend un taxi toutes ensemble, quatre derrières et une devant. Il ne faut jamais se séparer. Chris nous a dit que si nous ne sommes que trois, les trois montent à l’arrière et si on voit que le chauffeur ne va pas dans la bonne direction, celle qui est derrière lui casse le cou, au sens propre. Merci Chris, c’est vachement rassurant >_< !

Et donc, le dimanche, à la plage. À l’heure où je vous parle, je n’ai toujours pas sorti les photos de mon appareil, cette semaine je suis vraiment une grosse feignasse ! J’vous jure c’est terrible. J’espère toujours que mes élèves ne viendront pas. Je suis incorrigible. Mais, au bout du compte, quand ils sont là, on rigole bien. Donc la plage (je me perds, je me perds), c’était assez sympa, le climat change vraiment beaucoup à 50 millimètres au-dessus du niveau de la mer, comparé aux 2600 mètres d’Arequipa. Le temps est gris avec plein de nuage et il fait froid. Ceci-dit, la ville est mignonnette avec beaucoup de vieilles maisons super jolies. Et la plage est immense, je me voyais bien piquer un grand galop. Mais je crois que ça aurait été difficile de s’arrêter, le cheval n’aurait pas voulu. D’ailleurs en parlant de chevaux, ça fait plus de 6 mois que je n’ai pas posé mes fesses sur une selle, ça manque. Je ne sais toujours pas quand je pourrais le faire ici.

A la plage, les filles (Claire, Léa et Marion, cette bande de folledingues), sont allées piquer un plongeon dans le Pacifique (qui était assez virulent ce jour-là). Elles sont vraiment folles. Adeline et moi nous sommes contentées de les regarder, bien au chaud, elle avec son pull, moi avec mon t-shirt (j’vous jure j’avais pas froid). Nous avons mangé (j’ai mangé du calamar frit. Mmmmm) et nous sommes reparties le jour-même. En hiver, il n’y a rien à faire sur cette plage, c’est l’été qu’elle est populaire. C’est une plage que n’importe quel Péruvien lambda peut se permettre et ce n’est pas loin d’Arequipa (2h30 en bus, 45 minutes en voiture selon Chris. A mon avis il doit rouler comme un taré !). En fait, l’été, il fait chaud sur la côte et saison des pluies dans les montagnes. Je pense que c’est le climat de la forêt amazonienne qui arrive et les montagnes bloquent le passage des pluies, donc le climat est chaud sur les côtes du Pérou.

Lundi matin, retour à Chivay à 9 heures. Mes cours se sont passés comme d’habitude, on a bien rigolé. Et le jeudi, sont venus Claire, Fernando et… CHRIS ! C’était le choc de la journée, Chris à Chivay. Je ne saurais pas vous expliquer la personnalité de Chris tellement il est compliqué mais, en bref, ce fut un choc. Ah oui, le matin, avec Adeline on est allée à la Calera (les eaux chaudes), ça faisait deux mois que je n’y avais pas mis les pieds, ça fait du bieeeeen ! En plus, personne n’a contrôlé nos billets donc je vais pouvoir réutiliser le mien (Adeline l’a déjà fait). Mais on n’a pas pu aller dans les piscines à ciel ouvert parce qu’elles n’étaient pas prêtes. Dommage, on en aurait bien profité.

Et dans la matinée, je suis allée à un institut de Chivay pour évaluer le niveau des mes futurs élèves. Parce que, oui, maintenant, je travaille AUSSI, le jeudi matin, en plus du mardi et mercredi, sachant que le lundi matin je suis dans le bus pour aller à Chivay et que le vendredi je rentre à Arequipa pour faire des recherches sur les questions sans réponses de mes élèves. Donc pas de moment de libre à Chivay. Sachant qu’en plus, je ne suis ici qu’en pur bénévolat et que si je suis ce que l’on m’a dit à l’entretient, je n’ai que des cours le soir.

En plus, je ne sais pas si je vous avais raconté ça, mais le matin, j’ai une élève qui est elle-même professeur à l’école du soir (pour les enfants et les adultes qui travaillent dans la journée). Et cette personne, parce qu’il lui manquait des heures de cours à effectuer,  c’est proposée pour donner les cours d’anglais du soir. Petit hic, mais alors vraiment TOUT léger…. Elle ne parle pas un mot d’anglais… Elle a un accent terriblement horrible… Et en plus, le comble (qui m’a quand même beaucoup choquée sur le coup) elle me sort « vous avez un bon accent anglais » (en moi-même je me suis dit « encore heureux, pour une prof d’anglais. »). Mais en même temps je comprends son point de vue. Ici, la vie n’est pas non plus super facile et si elle veut garder son travail, il faut qu’elle fasse ces cours. Enfin bon, je l’ai un peu mal pris sur le coup, qu’une personne sans aucune compétence en anglais me sorte ça. C’est certes mieux que si elle m’avait dit que j’avais un accent merdique. Mais elle m’aurait dit ça, j’aurais répondu je pense. Le pire, c’est qu’elle ne m’écoute pas tout le temps sur la prononciation des mots. Donc je l’ai un peu eu mauvaise.

Je vais m’arrêter là pour le premier article de ces derniers jours. Je vous raconterai le weekend du 18 et la semaine qui suit un peu plus tard, histoire de vous mettre en haleine !

Bises à tous,

Camille.

PS : et puis, comme une con, je n'ai pas mes clés usb. Et je n'ai toujours pas transvasé les photos de mon appareil à mon pc. La flemme, donc plus tard. >_<

3 commentaires:

  1. salut Camille,
    bonne continuation
    Bises de ton parrain

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  2. C'est pour que l'on puisse rapporter tout ce que tu achètes au marché artisanal que l'on doit arriver avec les valises pas trop chargées !!!!!
    Maman

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  3. vivo aqui = je vis ici !
    dis-moi ce que j'ai gagné.
    bisous
    Maman

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